Stop Homophobie, Mousse, élus locaux contre le sida et Familles LGBT ont porté plainte contre la France pour discrimination.
Pour pouvoir donner du sang, les hommes homosexuels sont obligés d’observer une période d’abstinence de douze mois. Jeudi 20 juin, plusieurs associations LGBT ont dénoncé cette mesure et ont porté plainte contre la France devant la Commission européenne pour discrimination.
Dans un communiqué commun, Stop Homophobie, Mousse, Elus locaux contre le sida et Familles LGBT ont souligné que "cette réglementation, encore en vigueur, exclut dans les faits 93,8% des gays du don du sang".
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En raison des risques de transmission du virus du sida, les homosexuels avaient été totalement exclus du don de sang depuis 1983. Depuis la réforme du juillet 2016, ils ne peuvent donner leur sang qu’après avoir fait une abstinence de 12 mois. Pourtant, selon Etienne Deshoulières, avocat des associations, cette règle "crée une insécurité juridique pour les personnes LGBT+". Il a ainsi expliqué qu’elle rend possibles les discriminations basées sur le comportement sexuel.
En 2017, les associations ont été déboutées par le Conseil d’Etat. Avec cette plainte, elles souhaitent cette fois gagner gain de cause. Elles espèrent ainsi que la distinction française fondée sur le comportement sexuel des donneurs soit reconnue comme une discrimination illégale en raison de l’orientation sexuelle.
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