Emmanuel Macron s’est exprimé sur la vente du Doliprane à un fonds américain en marge d’un déplacement au Mondial de l’auto à Paris. Selon lui, le gouvernement peut garantir l’approvisionnement de la France.
Sanofi a annoncé avoir choisi le fonds d’investissement américain CD&R pour lui céder potentiellement le contrôle de son entité de santé Opella qui commercialise le médicament Doliprane. Cette information a provoqué l’inquiétude des syndicats et une grande partie de la classe politique. Ils se préoccupent notamment des conséquences d’une telle vente pour la souveraineté sanitaire et les 250 emplois du site normand.
En marge d’un déplacement au Mondial de l’auto à Paris, Emmanuel Macron s’est exprimé sur le sujet, rapporte Le Figaro. Il a rassuré que le gouvernement a "les instruments pour garantir que la France soit protégée dans la perspective d’un changement au capital d’Opella". "On s’est battu pour que le Doliprane soit reproduit en France et qu’on reproduise des molécules et des médicaments qui sont indispensables", a déclaré le chef de l’Etat.
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Pour Johann Nicolas, délégué syndical CGT Lisieux, l’option d’un repreneur américain est perçue "un peu comme une trahison envers la France et envers tous les salariés". "Notre première requête, c’est restons Sanofi !", a-t-il lancé auprès de la presse française. Selon ses dires, si le gouvernement ne met pas les mains là-dedans, il ne sait pas comment on va s’en sortir.
Humberto de Sousa, syndicaliste CFDT, a précisé rejoindre totalement les prises de position des politiques qui parlent de souveraineté sanitaire. Désormais, il attend que "ces engagements se traduisent par des actes".
Lundi 14 octobre, le ministre délégué à l’Industrie, Marc Ferracci et celui de l’Economie, Antoine Armand, ont visité l’usine et échangé avec le personnel. Le locataire de Bercy a souligné avoir entamé des discussions avec les parties prenantes en vue d’un accord spécifique sur des "engagements extrêmement précis" qui seront "assortis de garanties et de sanctions". Il a évoqué aussi "la possibilité d’un actionnariat public et d’une participation à la gouvernance" dans le cadre de cet accord.
De son côté, le ministre Marc Ferracci a cité "le maintien" de l’empreinte de l’emploi industriels sur les sites français de production de Lisieux et Compiègne (Oise).
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