Le 22e président de la République française, Jacques Chirac, est décédé à l’âge de 86 ans, ce jeudi 26 septembre, a-t-on appris de son gendre Frédéric Salat-Baroux.
Le député David Lorion a réagit après l’annonce du décès du Président de la République.
Très attristé par l’annonce du décès de Jacques =#CHIRAC qui fut un infatigable serviteur de l’Etat et de la France. Il était plus que tout attaché à nos territoires ultramarins et à ses habitants. Nous perdons un ami fidèle. #JacquesChirac
— David Lorion (@David_Lorion) 26 septembre 2019
La sénatrice Nassimah Dindar évoque elle aussi la disparition de Jacques Chirac.
Un immense héritage. https://t.co/Fvde9BgauZ
— Nassimah Dindar (@NassimahDindar) 26 septembre 2019
En souvenir de #JacquesChirac dont la disparition aujourd’hui me plonge dans une grande tristesse. C’est un amoureux des #OutreMer, de #LaReunion et de la #France qui nous a quittés. Nous ne l’oublierons jamais ! pic.twitter.com/SY7BHNu9FG
— Nassimah Dindar (@NassimahDindar) 26 septembre 2019
"Aujourd’hui un grand homme politique vient de nous quitter, un homme qui a servi son pays avec honneur dans la fonction la plus haute et qui fait partie de l’histoire de France.
Il fut un homme de valeur, un leader qui en 2002 déjà nous avertissait des fractures de notre pays et de la montée des extrêmes en France. Nous tenons à lui rendre hommage aujourd’hui et à présenter nos sincincères condoléances à sa famille et ses proches. Nous nous souviendrons de ce Président, proche de nos territoires ultramarins et toujours bien aimé des français, français qui partageront en ce jour une immense tristesse."
"C’est avec une grande tristesse que j’apprends la mort de l’ancien Président de la République Jacques Chirac..."
"C’est avec tristesse que nous apprenons le décès du Président Jacques CHIRAC.
Ce que nous retenons de ce Président c’est son amour pour les Outremers. Un aveu qui a pu être entendu de tous lorsqu’il a déclaré : "L’outre-mer français, il faut l’aimer. Et, quand on l’aime, on ne peut rien lui refuser".
Élu président en 1995, il s’était engagé à continuer le chantier de "l’égalité sociale" entre les Outremers et la métropole. Un travail amorcé sous la présidence de François Mitterand, lorsqu’il était Premier Ministre.
Cet alignement du SMIC et de l’ensemble des prestations sociales et familiales étaient des mesures socialistes, qu’il a assumé et travaillé. Tout cela, en faveur des français d’Outremers.
La Fédération socialiste de la Réunion présente ses condoléances à sa famille et aux proches et retient de cet homme d’Etat, cette considération pour les territoires et cet acharnement à agir pour les français de tous les territoires."
"Je salue la mémoire du Président Jacques CHIRAC, je salue son parcours.
Jacques CHIRAC était un homme de conviction. Je n’étais pas d’accord sur sa ligne politique, sa ligne idéologique ; mais il faut rappeler, alors même qu’il était pour la parité sociale, que j’ai combattu, il a accepté, suite à des négociations serrées avec Paul VERGES, de terminer l’égalité sociale entamée sous le Président François MITTERAND.
C’est encore sous l’influence de Paul VERGES qu’il a été sensibilisé au problème du réchauffement climatique qui a conduit à la création en 2003 de l’ONERC (observatoire nationale sur les effets du réchauffement climatique. Observatoire présidé par Paul VERGES depuis sa fondation jusqu’à sa mort. Aujourd’hui, un Homme d’Etat s’en va. En tant que député de la Nation, je salue sa mémoire."
"Il a été le premier à me féliciter le 18 mars 2001 et me surnommait depuis, affectueusement, « Le Benjamin » ! Qu’il rejoigne les meilleurs et continue à trinquer avec sa Corona ou sa Dodo ! RIP parmi les pommiers..."
"C’est avec une profonde tristesse que j’ai appris le décès de Jacques Chirac, ancien Président de la République française.
Bien évidemment, je tiens à rendre hommage à sa mémoire et adresse mes sincères condoléances à son épouse Bernadette Chirac, à sa famille et à ses proches. Avec sa disparition, la France perd un de ses bâtisseurs, un homme qui avait « l’amour et la fierté de la France » ancrés en lui. Il aimait particulièrement La Réunion où j’ai eu la chance de le rencontrer. Il aura été un Président engagé pour la cause ultramarine, menant une politique audacieuse en matière d’égalité sociale et d’égalité des chances Outre-mer. Fervent défenseur de la grandeur de la France, il aura aussi été un Président de la République résolument actif pour le développement économique et social de son pays. Je retiendrai de lui cette farouche volonté de combattre les injustices sociales, la défense des plus faibles et cette inexpugnable volonté de défendre et de se battre pour la paix à travers le monde.
Enfin, je retiendrai de lui ces mots qui m’inspirent chaque jour dans la conduite de mes responsabilités et je voudrai partager avec vous cet extrait du dernier discours officiel de Jacques Chirac : « …ne composez jamais avec l’extrémisme, le racisme, l’antisémitisme ou le rejet de l’autre. Dans notre histoire, l’extrémisme a déjà failli nous conduire à l’abîme. C’est un poison, il divise, il pervertit, il détruit. Tout dans l’âme de La France dit non à l’extrémisme, le vrai combat de la France, le beau combat de France, c’est celui de l’unité, c’est celui de la cohésion, oui, nos valeurs ont un sens, oui, la France est riche de sa diversité …"
Dimitri RANGAMA PETCHY, délégué des Républicains de la 7ème circonscription, réagit à l’annonce du décès de Jacques CHIRAC.
"C’est avec beaucoup d’émotion et de tristesse que j’apprends le décès de Jacques CHIRAC. Ce grand homme d’Etat, amoureux des outre mers pour lesquelles il souhaitait ardemment trouver les voies d’un développement économique original « adapté au savoir-faire et aux cultures des DOM » a passionnément aimé la France et les français.
Fondateur du Rassemblement pour la République (RPR), gaulliste, premier Maire de Paris, premier ministre, il a consacré sa vie toute entière à servir la France. Il demeura pour moi une source d’inspiration dans mon action politique au quotidien, comme l’exemple d’un homme engagé, visionnaire tout en étant proche de ses concitoyens."
"Avec la disparition de Jacques Chirac ce matin, la République française est en deuil.
Pour La Réunion et pour les Outre-mer, c’est la fin d’une époque, celle de ces grands responsables politiques vraiment attachés à nos territoires.
Au moment des hommages, je veux garder l’image d’un Président qui a su se faire aimer des Français, le souvenir d’un grand défenseur de la diversité culturelle, le courage d’un chef d’État qui, sur la scène internationale, n’a pas hésité à s’opposer à la Guerre en Irak."
"Dans notre histoire contemporaine, il restera l’homme intransigeant face aux extrêmes ou encore le président courageux qui s’est opposé à la guerre en Irak. Pour nous surtout, il reste le plus grand et le meilleur défenseur des Outre-mer et des ultramarins.
Nous ne pouvons pas oublier que c’est sous ses présidences et grâce à l’amour qu’il vouait à nos territoires que de véritables politiques de soutien au développement aux outre-mer ont été menées. Il est aussi celui qui, le premier, a parlé de statut différencié pour chaque territoire.
Nous adressons à sa famille et à ses proches nos plus sincères condoléances et saluons la mémoire d’un homme qui a marqué notre histoire."
"C’est avec une très vive émotion que j’ai appris le décès, ce jour, de l’ancien Président de La République Jacques Chirac. Je tiens ici à rendre hommage à la mémoire d’un grand homme politique, qui
aura indubitablement marqué l’histoire de la 5ème République pendant plus de quarante ans.
Par sa proximité, son engagement permanent et par l’amour qu’il portait à son pays et à ses concitoyens, Jacques Chirac avait tissé un lien très fort avec les Français.
Profondément humaniste et fidèle à ses convictions, Jacques Chirac aura aussi, incontestablement, contribué au rayonnement de la France sur la scène européenne et dans le monde.
Notre pays perds, en ce 26 septembre 2019, un très grand et fidèle serviteur. Je garderai naturellement d’excellents souvenirs de Jacques Chirac, que j’ai eu l’occasion d’accueillir à plusieurs reprises à Sainte-Marie. Au fil des années où nous nous sommes régulièrement côtoyés, lui et moi avions construit un solide lien d’amitié. Je n’oublierai jamais l’affection particulière qu’il avait pour notre île et pour les Réunionnais.
Pour ma part, aujourd’hui, je perds un mentor, un exemple, un ami. Je m’incline avec respect et émotion devant sa mémoire et l’œuvre immense qu’il laisse derrière lui.
A son épouse et à ses proches, je présente mes condoléances les plus attristées, ainsi que l’assurance de toute ma sympathie et de mon amitié."
"Jacques Chirac s’est éteint aujourd’hui à l’âge de 86 ans. Notre pays perd un grand homme qui aura incontestablement marqué la vie politique française des dernières décennies. Il restera un Président de la 5eme République qui aura su entrainer notre pays sur la voie de la cohésion et du dynamisme. La France de Jacques Chirac se sera imposée tant au niveau européen qu’au niveau international. Les grandes réformes qu’il a su impulser au niveau national auront assuré une part incontestable de progrès et d’équilibre entre tous les territoires métropolitains et ultra marins.
Je retiens en particulier l’image d’un Président à l’écoute, attentionné, soucieux de prendre les bonnes décisions, celles qui permettent à la fois la concrétisation de l’intérêt général et les aspirations des françaises et français.
Il était un amoureux inconditionnel des outre mer en général et de La Réunion en particulier. Nous lui devons beaucoup et je veux rendre ici un hommage solennel à l’action qui aura été la sienne pour notre pays. Je veux assurer son épouse et ses proches de mon profond respect, de ma sympathie et leur adresser mes plus sincères condoléances".
"Jacques Chirac a été président de la République de 1995 à 2007, pendant ces 12 années, il est resté proche du peuple Français, il était un ami de l’Outremer, rares sont les présidents qui le connaissaient comme lui, je me rappelle de l’enthousiasme soulevé lors de sa visite à Saint-Pierre où il n’hésita pas à faire arrêter le cortège pour venir au contact des Réunionnais qui par milliers étaient venus l’accueillir. Il était également clairvoyant sur l’évolution du monde et les risques d’une politique étrangère non maîtrisée, souvenons nous de son refus courageux concernant l’intervention en Irak en 2003 comme de ses prises de positions dans le conflit Israélo-Palestinien.
Il s’est éteint aujourd’hui près des siens, très affaibli par une longue maladie, chaque Français se souvient de Jacques Chirac et porte le deuil aujourd’hui d’un homme toujours bienveillant, généreux et épris de cohésion sociale, il est l’inspirateur de l’égalité sociale à La Réunion."
"Je rends hommage à Jacques Chirac, un homme qui aimait profondément l’outre mer . Aux Avirons nous gardons un très bon souvenir de son passage sur notre commune où il a pris le temps de déjeuner au Tevelave en mars 1996.
Nous perdons un grand président,un grand homme d’État, un homme de contact proche du peuple."
"Premier ministre, ministre, député, maire de Paris, il a incarné durant 40 ans de vie politique et incarne encore dans le coeur des Français un homme d’Etat. Je retiendrais de lui l’ombre et la lumière. L’ombre avec la reprise des essais nucléaires dans le Pacifique. La lumière avec la différenciation législative pour les Outre-mer et leur reconnaissance avec l’article 73 de la Constitution et l’alinéa 5 qu’il nous reste à utiliser ou l’alignement du SMIC avec l’Hexagone en 1996. Cette ouverture, cet amour de la diversité est sans doute issue de son amour des autres cultures, notamment avec le musée du quai Branly.
Nous perdons aujourd’hui un grand homme aux qualités humaines reconnues, le leader d’une droite qui ne transigeait pas sur les valeurs républicaines et humanistes, qui a combattu l’extrême droite et reconnu la responsabilité de la France dans la rafle du Vel d’Hiv, qui avait interpellé les dirigeants du monde sur les dangers climatiques de notre planète en 2002 avec cette célèbre phrase “Notre maison brûle et nous regardons ailleurs” ou la non-intervention de la France en Irak en 2003. Mes condoléances à sa famille et ses proches."
"Notre pays voit partir aujourd’hui un grand homme politique : Jacques Chirac. Élu Président de la République, à deux reprises en 1995 et 2002, après avoir été deux fois Premier ministre de Valéry Giscard D’Estaing (1974-1976), et de François Mitterrand (1986-1988), Jacques Chirac a été un grand serviteur de l’État. Il a su conforter la France sur l’échiquier international, notamment en refusant d’engager l’armée française aux côtés des américains contre l’Irak en 2003. Bien que mon parcours politique ce soit toujours situé en face de ses amis et de lui même, je m’incline devant la grandeur et l’énergie de cet homme qui a toujours eu la passion de la France.
Il connaissait par ailleurs très bien les dossiers de l’Outre-mer.
Je mesure la tristesse de celles et de ceux qui, notamment à la Réunion, appartiennent à sa famille politique, et ont partagé ses combats, et leur témoigne ici ma sympathie."
"C’est avec une immense tristesse que j’ai appris la disparition de Jacques Chirac. La France a perdu un grand homme, un grand Président et moi un ami.
J’avais noué des liens très forts avec l’ancien président de la République à l’époque où il était encore maire de Paris. De lui, je me souviendrai d’un homme juste et droit, fervent défenseur des valeurs de la République, passionné par la France et les Français et surtout véritable amoureux des départements d’outremer, notamment de la Réunion où il a séjourné à de nombreuses reprises."
"La France, La Réunion et Le Port saluent un grand Homme d’État ! C’est avec tristesse que j’apprends le décès de Jacques Chirac. Un Homme d’une grande culture, défenseur des arts premiers qui a permis la création du Musée du Quai Branly.
Il était bien évidemment un Homme d’État à stature internationale, preuves en sont sa prise de position face à George Bush contre la guerre en Irak, et son discours mémorable lors du Sommet de la Terre à Johannesburg en faveur de la transition écologique, avec ces paroles qui résonnent plus que jamais aujourd’hui : "Notre maison brûle et nous regardons ailleurs".
Jacques Chirac avait également incarné "La République Debout" face à l’intolérance du Front National en 2002. Il fut et restera un Président d’envergure historique. A ses proches, à sa famille, nous adressons nos sincères condoléances."
"C’est avec beaucoup de tristesse et d’émotions que j’apprends la disparition du Président de la République, Monsieur Jacques CHIRAC. La France perd aujourd’hui un grand homme d’État qui a fait et qui fait encore la fierté de notre nation. Je pense tout particulièrement à la position du Gouvernement français au moment de la guerre en Irak où nous avons choisi sans équivoque l’axe de la raison. Je garde aussi en mémoire les caractères d’un homme généreux, entièrement dévoué aux intérêts supérieurs de la France, à son immense culture et bien entendu à son profond attachement à nos territoires, à nos Outre-mer, à nos racines.
La famille politique à laquelle j’appartiens est en deuil et se sent particulièrement orpheline. Je pense aux nouvelles générations de femmes et d’hommes qui veulent s’engager en politique et qui trouveront, j’en suis certain, le ressort qui leur manquait. A Madame Bernadette CHIRAC, à Claude et à toute sa famille, j’adresse mes plus sincères condoléances."
"C’est avec beaucoup d’émotion et de tristesse que j’ai appris le décès de l’ancien Président de la République, Monsieur Jacques CHIRAC. Toute sa vie il a été un fervent défenseur des outre-mers.
Nous devons saluer son action visant à faire reconnaître nos spécificités et son investissement en faveur de l’évolution de l’économie réunionnaise.
Il portait notre île dans son cœur, il aimait notre culture, notre population et plus particulièrement notre jeunesse. Avec sa disparition, la France perd l’un de ses grands républicains et serviteurs. Mes pensées et mes condoléances vont donc à sa famille et à tous ses proches."
"Le décès de notre Ami, Jacques Chirac ancien président de la République, me bouleverse et touche sans aucun doute possible tous les Réunionnais. Eu égard à son état de santé, j’apréhendais cet instant.
C’était un gaulliste de premier ordre, un homme politique majeur de la 5ème République qui a consacré une bonne partie de sa vie à lutter contre la fracture sociale et à préserver l’unité des Français.
Son action à l’échelle internationale, forçait le respect. Il restera dans l’histoire celui qui a eu le courage de dire « Non à la guerre en Irak », dans la fidélité au principe gaulliste de l’indépendance de la France.
Il a été aussi l’un des premiers Chefs d’Etat de la planète à marquer sa sensibilité face au défi du changement climatique. « La maison brûle mais nous regardons ailleurs » avait—il déclaré au sommet de la Terre, à Johannesburg en 2002.
Il bénéficiait aussi d’une grande estime, d’une grande audience, en Asie et dans de nombreux pays africains. Il a été aussi le grand artisan de la réconciliation franco-malgache.
Nous, Réunionnais, ne devons surtout pas oublier qu’il mena à terme le projet d’égalité sociale à la Réunion par l’alignement du SMIC.
Quant à nous, Tamponnais, nous serions impardonnables d’oublier, qu’à une certaine période tragique de l’histoire de notre commune pendant laquelle nous n’étions plus aprovisionnés en eau de source, que Jacques Chirac, Premier ministre de l’époque ordonna aux autorités locales de nous accorder les autorisations nécessaires pour la réalisation du captage du pont du diable ; ce fut notre salut.
Sa gentillesse, sa sapience, lui ont valu d’être très apprécié dans notre île, et, personnellement, sa disparition me touche profondément.
C’est peut être par prémonition que j’avais déjà pris la décision de proposer à mes collègues que la future extension de l’avenue du Général de Gaule, porte le nom du Président Chirac. Sur ce sujet, le Conseil Municipal sera amené à délibérer après demain le 28 septembre 2019.
En de pareille circonstance, au nom des Tamponnais, et au-delà, des Réunionnais, je présente à sa famille l’expression de notre profond respect. A son épouse Bernadette et en particulier à sa fille Claude, nous adressons nos plus vives condoléances."
Le MEDEF
"Le MEDEF Réunion regrette sincèrement la disparition du grand homme qu’était Jacques Chirac et tient à saluer son engagement et son affection pour les outrer-mer. Jacques Chirac nous rappelait que c’était de nous que viendrait le succès, de nos efforts, de notre
courage, de notre combativité, de notre imagination. Dès 1996, il nous exhortait à trouver les voies d’un développement économique original, adapté à nos savoir-faire et à notre culture. Ces paroles restent fortes de sens encore en 2019, donnant ainsi toute la vision qu’avait cet homme d’Etat, fervent défenseur des valeurs de tout un peuple réparti sur tous les océans."
"J’ai appris avec émotion le décès de Jacques Chirac. J’ai eu l’honneur de le rencontrer en deux fois. La première fois, il était Premier ministre. Je ne saurais dire à quelle date. Mais je me souviens de notre conversation à l’évêché. Nous avons discuté sur la situation socio-économique de La Réunion. La deuxième fois, c’était sur le parvis de la Cathédrale de Saint-Denis le 15 août 2004, jour de la fête de l’Assomption. Il était alors Président de La République. Il avait participé à la messe avec son épouse Bernadette. J’avais alors évoqué le fait historique que Marie, la mère de Jésus et saint Michel avaient été les patrons spirituels de la France. Il avait acquiescé.
Jacques Chirac était profondément religieux. Quand il était Maire de Paris, souvent en milieu de journée, il quittait l’Hôtel de Ville et allait prier à l’église Saint Gervais avec la Fraternité Monastique de Jérusalem, à l’arrière de la mairie. Je tiens cela d’un témoin direct de cette pratique. Jacques Chirac aimait La Réunion et l’île Maurice. Etant très attaché à sa famille, il avait une attention particulière pour sa fille handicapée qui avait du être placée dans une maison spécialisée. Sa fille Claude, qui avait été aussi son Attachée de presse, lui avait donné un petit-fils qu’il chérissait beaucoup. Il l’a fait baptiser à Notre Dame de la Salette, à Grand Baie à l’île Maurice.
Le Président Chirac était écologiste avant la lettre. Nous nous souvenons de sa phrase pour alerter l’opinion internationale et les responsables politiques « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs".
"Dans les actions que Jacques Chirac a mené, il y en eut des positives, et d’autres moins. Quand il fut Premier ministre pour la seconde fois, il fit voter une loi contre l’égalité sociale outre-mer. Élie Hoarau et Paul Vergès ont alors démissionné de leur mandat de dé- puté à l’Assemblée nationale. L’égalité sociale fut finalement obtenue sous la pression des luttes.
Jacques Chirac fut le premier président de la République à honorer la date anniversaire de l’abolition de l’esclavage. Pour La Réunion, un pays qui a connu l’esclavage, c’est un signe de reconnaissance à souligner. À la fin de son second mandat de président de la République, il était en phase avec Paul Vergès sur le climat. C’est ce qu’indiquait sa déclaration à la Conférence Rio+10 : « la maison brûle mais nous regardons ailleurs ».
Quand le PCR a mené la bataille pour accentuer la décentralisation, en demandant une Région aux compétences élargies, un Conseil général centré sur le social, et une ré- forme administrative faisant de La Réunion une région avec deux départements, Jacques Chirac était d’accord avec ce projet. Sur le plan international, Jacques Chirac a empêché l’alignement de la France derrière les USA lors de la guerre contre l’Irak.
Il fut Président de la République pendant 12 ans, le PCR s’incline devant sa mémoire et présente ses condoléances."
"J’apprends avec tristesse la disparition du Président Jacques Chirac à l’âge de 86 ans.
Je veux saluer l’Homme politique qui aura marqué La Réunion en finalisant en 1996 le processus d’égalité sociale entre l’hexagone et notre île. Initié sous la présidence de François Mitterrand dont il était alors le Premier ministre, Jacques Chirac, devenu Président de la République mettait ainsi fin à trente ans d’injustice sociale.
Je veux saluer le Président des Françaises et des Français qui a su créer un lien affectif singulier avec la Nation. Je veux aussi saluer la mémoire de l’Homme d’Etat appartenant à cette génération qui savait encore incarner la France et ses valeurs dans le monde.
Je veux enfin saluer l’homme, dans toute la simplicité de son humanité à travers le courageux combat qu’il a mené jusqu’au bout contre la maladie, ramenant chacun de nous à l’indispensable humilité dans la conduite de nos actions, en toutes circonstances.
A son épouse Madame Bernadette Chirac ainsi qu’à ses filles et ses proches, je veux adresser en mon nom ainsi qu’en celui de l’ensemble des Dionysiennes et des Dionysiens, le témoignage de notre considération, de notre respect et de nos sincères condoléances."
"J’apprends avec tristesse la disparition de Jacques Chirac, ancien Président de la République. A travers ces quelques mots je tiens à rendre hommage à celui qui a présidé, 12 années durant, aux destinées notre pays et qui aura marqué le paysage politique français pendant plus de 40 ans.
Jacques Chirac laissera un trace indélébile dans le cœur des français, ses compatriotes qu’il aimait tant et qu’il aura servi avec dévouement et loyauté durant toute sa carrière. Avec son aura et la force de conviction qui le caractérisait, le Président Chirac aura été incontestablement un grand homme d’Etat. Sur la scène internationale, il aura réussi à porter haut la voix de la France par sa liberté de parole affirmée et ses prises de position fermes.
Pour l’avoir rencontré à plusieurs reprises lors de ses passages à Sainte-Marie et à La Réunion, je retiendrai surtout son attachement profond et sincère à notre île et à sa population.
Je m’associe donc naturellement à l’ensemble des hommages qui lui sont rendus aujourd’hui. Pour ma part, je garderai de Jacques Chirac l’image d’un homme très attachant, généreux, qui appréciait la simplicité. Par dessous tout, il avait l’amour et la passion de la France chevillés au corps. Je proposerai au Conseil municipal, et en accord avec sa famille, qu’une place ou un équipement public soit baptisé à son nom à Sainte-Marie pour honorer sa mémoire.
Avec l’ensemble de mes collègues, nous adressons à son épouse et à ses proches, nos très sincères condoléances."