C’est une modification des rythmes de travail imposés aux infirmiers qui a mis le feu aux poudres. Huit infirmiers de Disneyland Paris, sur les douze censés travailler, se sont déclarés grévistes pour protester contre ce changement.
Alors que les infirmiers de Disneyland Paris bénéficiaient de 5 jours de repos consécutifs tous les 15 jours, leur cycle est désormais plus espacé. "Avec la nouvelle organisation, ils se sont aperçus qu’ils n’arrivaient pas à récupérer", rapporte Laurent Burazer, élu CFTC au CSE. "Ils se sentent de plus en plus fatigués". D’après un autre salarié, cela remettait en cause leur fonctionnement.
Mercredi, 8 infirmiers de Disneyland Paris sur 12 se sont déclarés grévistes pour protester contre cette modification de leur rythme de travail. Si le mouvement devait s’installer, il pourrait perturber le fonctionnement du parc d’attraction. Ce dernier doit aligner un nombre minimal d’employés de ce service spécifique de santé pour pouvoir ouvrir.
La direction de Disneyland Paris, qui emploie aussi 200 pompiers, a affirmé que "des mesures organisationnelles internes" ont été mises en place pour "couvrir les besoins prévus par le procès-verbal de sécurité". "Le service ’First Aid’ compte une vingtaine d’infirmiers seulement, mais environ 90 % d’entre eux sont mobilisés", a affirmé M. Burazer. Cela pourrait suffire pour "paralyser" le parc, craint un autre syndicaliste, vue sa réglementation spécifique en matière de sécurité.
Disneyland voulait "recourir à des vacataires à l’extérieur, mais il y a une telle pénurie d’infirmiers que c’est compliqué". Djamila Ouaz (CFDT) a pourtant indiqué qu’à défaut de pompier ou d’infirmier, le célèbre parc d’attraction ne peut pas rester ouvert. Ils sont obligés de fermer leurs portes.