Les députés ont approuvé la proposition de loi de l’élu guadeloupéen Olivier Serva (LIOT), qui vise à reconnaître et à punir la discrimination fondée sur les coiffures. Le projet de loi sera débattu en séance publique le jeudi 28 mars.
Les députés ont voté en faveur de la proposition de loi de Olivier Serva, député de la Guadeloupe, visant à sanctionner la discrimination capillaire, notamment basée sur des critères tels que la coupe, la couleur, la longueur ou la texture des cheveux.
Durant les débats, les parlementaires ont pris en compte les témoignages et les analyses, dont celui de Jean-François Amadieu, directeur de l’Observatoire des discriminations à la Sorbonne. Il a mis en avant le rôle des cheveux dans l’accès à l’emploi. Cette reconnaissance de la discrimination capillaire apporte une légitimité à l’existence d’un texte de loi.
Malgré son adoption, le projet de loi a fait l’objet de critiques de la part des élus des Républicains et du Rassemblement national, qui le jugent superfétatoire et inspiré d’une législation anglo-saxonne. Toutefois, d’autres voix, comme celle du MoDem, ont indiqué que les lois existantes contre la discrimination physique couvraient déjà ce type de discrimination.
Malgré les critiques, la majorité des députés de gauche ont appuyé la proposition de loi, citant des rapports révélant l’existence de discriminations capillaires, notamment dans les territoires d’Outre-mer. La députée Cécile Rilhac a ainsi évoqué l’existence de la discrimination capillaire dans les territoires ultramarins. De son côté, Frédéric Maillot a défendu l’importance de ce texte pour les populations afro-descendantes.
Par ailleurs, un amendement a été adopté pour inclure les territoires d’Outre-mer, dont la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie et Wallis et Futuna, dans le champ d’application de la loi.
Source : Francetvinfo.fr