Selon un baromètre réalisé par l’Ifop pour l’association L’Autre cercle, 25 % des personnes LGBT+ sont victimes de moqueries ou d’insultes sur leur lieu de travail.
De nombreuses personnes LGBT+ sont encore victimes de discrimination sur leur lieu de travail. Les chiffres révélés par un baromètre réalisé par l’Ifop pour l’association L’Autre cercle témoignent de cette triste situation. En effet, 25 % des personnes qui se disent LGBT+ (lesbiennes, gays, bi et trans) affirment avoir été victimes de moqueries ou d’insultes sur leur lieu de travail. Si elles ne sont pas moquées par les autres salariés, ils reçoivent des propos vexants ou des insultes à caractère diffamatoire. Certaines sont totalement mises à l’écart des autres employés.
Près d’un quart de l’ensemble des salariés, qu’ils soient LGBT+ ou pas répète souvent l’expression "c’est pas un boulot de pédé". D’autres injures à caractère sexuel sont souvent prononcées. Au total, 40 % des salariés entendent ce type d’expressions dans leur entreprise. Plus encore, près de 10 % des LGBT+ affirment avoir subi au moins une discrimination de la part de sa direction. En conséquence, 50 % des LGBT+ ne dévoilent pas leur orientation sexuelle. Les 77 % ont dissimulé leur statut lors d’un événement organisé par l’entreprise, ou ont tu le nom de leur conjoint sur leur mutuelle. La situation affecte également leur moral, car près de 30 % d’entre eux vivent mal le fait de ne pas être visible.
Alain Gavand, vice-président de L’Autre cercle, en charge du projet du baromètre estime que généralement, l’orientation sexuelle et l’identité de genre sont considérées comme une thématique ’"hors sujet, parfois taboue" dans le monde du travail. Certaines personnes la minimisent et la jugent comme se rapportant à la seule sphère privée. "Donner la parole aux personnes LGBT+ concernées, mais aussi aux non-LGBT+ est donc essentiel pour appréhender la réalité vécue sur le terrain et mesurer les actions de progrès encore à mener", a-t-il ajouté sur le récit de Franceinfo.
>>> A lire aussi : don du sang des gays : des associations LGBT portent plainte contre la France