Après l’allocution du président de la République dans la soirée de jeudi 25 avril, des figures des "Gilets Jaunes" ont affiché leur déception.
À la suite du grand débat national, Emmanuel Macron a dévoilé ses conclusions jeudi soir devant près de 300 journalistes et les membres du gouvernement. Des figures des "Gilets Jaunes" se sont immédiatement montrées sceptiques face aux décisions annoncées.
"Il n’a pas écouté ce qu’on a dit dans la rue depuis cinq mois. Il a commencé son allocution par dire que ce qu’il avait fait depuis deux ans, c’était très bien et qu’on l’avait pas compris. Nous, on a très bien compris, il est incapable d’un mea culpa", a déclaré Maxime Nicolle.
Maxime Nicolle, alias Fly Rider, a estimé que le président de la République a juste balancé quelques miettes de pain, comme la réindexation des retraites. Il a ainsi déploré le rejet du référendum d’initiative citoyenne, alors que c’est l’une des principales revendications des "Gilets Jaunes".
D’après cet activiste français, Emmanuel Macron veut à la fois baisser l’imposition en réduisant les dépenses publiques et en parallèle, il souhaite plus de personnes dans les hôpitaux et les écoles. Deux annonces complètement contradictoires, a-t-il ajouté.
"Tout est repoussé, tout est vague, rien n’est précis, donc samedi, on lui montrera que nous aussi, on sait faire les choses en profondeur et le 1er mai aussi", a lancé cette figure du mouvement des "Gilets Jaunes".
Une autre figure du mouvement, Jérôme Rodrigues, a également réagi à la suite de la conférence de presse d’Emmanuel Macron jeudi soir. "Ça sonne creux. Au fond, il garde le cap. C’est un bon tchatcheur (…) Il ne peut pas être le candidat du vote blanc forcément, ça lui enlèverait complètement l’ivresse du pouvoir", a-t-il fait savoir.
Selon Jérôme Rodrigues, le président de la République n’a pas annoncé plus de tranches concernant l’impôt sur le revenu. En conséquence, il n’y a pas eu de réduction des inégalités. "Et il n’y a rien eu sur la TVA, alors que c’est une des premières revendications", a-t-il déploré.
Priscillia Ludosky, l’une des initiatrices du mouvement, a quant à elle listé les prochaines dates de manifestations des "Gilets Jaunes" afin de montrer sa déception.
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