Donner naissance rime généralement avec bonheur, aventure, impatience. Malheureusement, l’apparition du virus Covid-19 a entraîné la peur et l’angoisse pour les futures mamans.
Dès son apparition l’année dernière, la Covid-19 a perturbé la vie de plusieurs millions de personnes. D’habitude, le fait d’être enceinte est une vraie aventure pour une future maman. Pourtant, le coronavirus a assombri le bonheur des parents, car la peur et les craintes ont pesé en raison de cette pandémie.
Par ailleurs, en mars 2020, le Haut conseil de la santé publique a classé les femmes enceintes dans la population vulnérable, note Le Pèlerin. Cette annonce a chamboulé les suivis de la grossesse avec la réorganisation des maternités : cours collectifs préparatoires annulés, examens reportés, pratique de la télémédecine, ….
Outre la perturbation des suivis pré-nataux, certaines mères ont aussi accouché toutes seules sans la présence de leurs conjoints à cause du contexte sanitaire difficile dans les hôpitaux.
Par ailleurs, les visites pour rencontrer les nouveau-nés ont été restreintes, voire même interdites, selon Radio-Canada. Ces conditions ont été mal vécues pour de nombreuses mères. "C’est vraiment triste de ne pas pouvoir appeler ta mère et ton père pour leur dire : ’Venez, il est enfin là’", a témoigné Sarah-Ève Perron, qui a accouché d’un petit garçon en novembre dernier.
Malgré toutes les difficultés, les soignants ont réussi à voir le côté positif de ces périodes, en gardant le souvenir d’une solidarité renforcée pour accompagner les parents et apporter le maximum de soins et d’affections aux nouveau-nés. "D’ordinaire, les visites des proches priment souvent sur les soins. Leur absence a facilité notre travail et la rencontre entre la maman et le bébé, l’allaitement, le repos", a noté Sophie Ruellé, infirmière à la maternité des Bluets, Paris. Cet avis est partagé par le Dr Gueguen qui a précisé que "ce huis clos correspondait aux besoins du nouveau-né".
La présence de la Covid-19 n’a pas eu trop d’impact sur le taux de natalité, qui ne cesse de baisser pour la sixième année d’affilée en France. Selon le bilan démographique annuel de l’Insee, publié en janvier, 740 000 naissances ont été recensées en 2020, soit -1,8 % par rapport à 2019. Toutefois, la France reste le pays le plus fécond de l’Union européenne, avec 1,84 enfants par femme.
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