Ces deux désinfectants qui ont fait l’objet d’un rappel par l’Agence du médicament, ANSM, sont utilisés par les professionnels de santé.
L’Agence du médicament ANSM a déclaré jeudi avoir procédé au rappel de deux désinfectants. Et pour cause, des bactéries Burkholderia cepacia étaient présentes dans plusieurs lots de Surfa’safe premium et ses déclinaisons. Dans la foulée, des lots d’Opaster contenaient des Pseudomonas oryzihabitans. Les germes détectés dans ces produits pour professionnels se trouvent naturellement dans l’environnement dans l’eau notamment. Ils peuvent alors provoquer une infection chez des personnes immunodéprimées, affirme l’ANSM qui note un risque d’infection très faible pour la population générale. La contamination proviendrait du réseau d’eau de l’usine chargée de la désinfection des circuits d’eau.
Par le biais de ce rappel, l’ANSM réclame la fin de l’utilisation de ces désinfectants dans les établissements de santé, les cabinets médicaux, dentaires ou autres structures de santé et médico-sociales. Ils sont également interdits dans le cadre d’une hospitalisation à domicile et pour tout autre lieu d’utilisation. Pour limiter le scandale, l’agence a également demandé aux laboratoires Anios de mener des tests microbiologiques sur les autres produits de leur gamme de désinfectants. "Dans l’attente de la fin des investigations sur les autres produits Anios, l’agence recommande par précaution et dans la mesure du possible, de privilégier l’usage d’autres marques que ceux la gamme Anios pour les patients ayant un système immunitaire affaibli (sous chimio, greffés, atteints de mucoviscidose, en séjour prolongé en réanimation ou en néonatologie...)", a indiqué Thierry Sirdey, directeur des dispositifs médicaux à l’ANSM sur le récit d’Ouest France.
Les hôpitaux, cabinets médicaux ou d’autres milieux médicaux ont largement recours au Surfa’safe premium. Le produit est utilisé pour la désinfection des surfaces et des dispositifs médicaux non-invasifs comme le stéthoscope ou le tensiomètre. Opaster sert à désinfecter les dispositifs médicaux invasifs notamment le matériel chirurgical. Son utilisation est toutefois très limitée en France.
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