Cette hausse du nombre de personnes vivant dans des déserts médicaux s’explique par les nombreux départs en retraite des médecins non compensés par les nouvelles installations.
Selon une étude de la Drees (Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques) rendue publique ce vendredi, le nombre de personnes vivant dans des déserts médicaux a connu une hausse considérable entre 2015 et 2018. En trois ans, le chiffre est passé de 2,5 à 3,8 millions en raison des nombreux départs en retraite des médecins qui ne sont pas compensés par les nouvelles installations. Ce qui correspond à une augmentation de 52 % en seulement quelques années. "La part de la population française" vivant dans une zone sous-dense (c’est-à-dire ayant accès à moins de 2,5 consultations par an et par habitant), est "faible", souligne le service statistique des ministères sociaux repris par BFMTV.
Outre-mer, les régions les départements les plus touchés par la sous-densité médicale sont la Guyane, la Martinique et la Guadeloupe. Elles sont suivies en métropole par l’Île-de-France avec 1,8 million de personnes touchées et le Centre-Val-de-Loire où 318 000 personnes sont concernées. En Guyane où la situation est particulièrement inquiétante avec la très forte croissance démographique, près de 120 000 personnes, soit 44,2 % de la population sont concernées. De manière générale, "les inégalités s’accentuent entre les communes les moins bien dotées et celles qui le sont le plus", note la Drees.
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