L’huile d’olive séduit les Français, pourtant les pratiques commerciales trompeuses sont nombreuses. Origine, qualité, étiquette… Attention aux arnaques !
En France, l’huile d’olive fait partie des huiles végétales préférées des consommateurs. C’est devenu un produit incontournable en cuisine en raison de ses apports nutritionnels et ses vertus. Près de 110 000 tonnes sont consommées en moyenne dans le pays chaque année. Cela équivaut à 2 litres par foyer. Cependant, les pratiques commerciales trompeuses sont nombreuses face à l’engouement pour les produits de qualité. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes les a mises en lumière dans ses deux dernières enquêtes.
En 2020, plus d’un tiers des 177 établissements contrôlés présentaient des anomalies. D’après Le Parisien, la répression des fraudes a noté 40 % de taux d’anomalie sur 227 établissements contrôlés en 2021. Le 9 août dernier, l’association UFC-Que choisir a tiré la sonnette d’alarme. Il s’avère que "près de la moitié des huiles d’olive prélevées ont été déclarées non conformes lors d’une enquête menée par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes".
Morgan Bourven, journaliste pour l’association UFC-Que choisir, a indiqué que la qualification "vierge extra", mentionnée sur l’étiquette, est la fraude la plus fréquente. L’origine du produit a été également soulevée. "En France, on produit très, très peu d’huile d’olive", selon ses dires. De ce fait, les huiles d’olive "made in France" sont donc très rares, pourtant cette mention est visible sur pas mal de bouteilles.
Nos confrères d’Europe1 ont également rapporté un autre gros problème : la qualité de l’huile d’olive. D’après le rapport de la DGCCRF, "48 % des huiles d’olive prélevées ont été déclarées non conformes au terme des analyses effectuées". Les "caractéristiques organoleptiques (caractéristiques, qualités ou propriétés perçues par les sens lors de la dégustation, comme la couleur, l’odeur ou le goût)" sont jugées "insuffisantes, car ne répondant pas aux critères de leurs catégories tels que définis par la réglementation".