Depuis le 18 août, les témoignages se multiplient sur le réseau social X. Plusieurs femmes noires qui ont été cyberharcelées se sont exprimées sous le hashtag #AntiHSM (Anti Harcèlement Sexuel, Misogyne et Misogynoir).
Les réseaux sociaux sont un terrain propice aux actes de harcèlement. Ces derniers jours, des femmes noires ont choisi de les utiliser pour mettre en lumière les attaques dont elles ont été victimes.
Certaines ont appuyé leurs récits avec des captures d’écran sous le hashtag #AntiHSM. Cette action a été initiée par un collectif composé de 14 femmes noires qui veulent combattre cette violence et incitent les jeunes femmes à en parler. Les nombreux témoignages et captures d’écran révèlent l’ampleur du cyberharcèlement, en particulier de la "mysoginoir", attaque misogyne et raciste visant les femmes noires.
Perle Vita met en lumière l’ampleur du problème : des campagnes de cyberharcèlement organisées qui vont bien au-delà de simples commentaires malveillants. Elles sont menées en toute impunité contre de nombreuses femmes dont elle fait partie. C’est ce qui l’a motivé à lancer le hashtag. Dans son cas, des photos d’elles ont fuité sur Telegram.
Ces faits sont récurrents en ligne selon la jeune femme, causés par l’expansion du "masculinisme" sur les réseaux sociaux. Cette pratique consiste à cyberharceler les femmes qui prennent la parole sur les plateformes sociales. "Cela peut commencer par un simple désaccord, puis les harceleurs se regroupent et menacent de mettre ta photo sur certains sites… Ils trouvent même des moyens de trouver ton adresse, ton numéro, ou des médias intimes", explique l’activiste.
Au-delà de la parole donnée aux victimes, le collectif appelle à une révolution numérique pour rendre les réseaux sociaux plus sûrs. Selon l’avis de Perle Vita, un simple hashtag ne suffit pas à endiguer le fléau du cyberharcèlement. La militante plaide pour une réglementation plus rigoureuse des plateformes comme Telegram et exige des mesures concrètes pour lutter contre le cyberharcèlement qui détruit des vies.
Émue par l’écho du hashtag #AntiHSM, elle salue le courage des femmes qui ont brisé le silence. "On ne s’attendait pas à un tel retentissement", a déclaré l’activiste tout en ajoutant un message de remerciement.
Le hashtag a pour objectif de bâtir une communauté où les femmes victimes peuvent se sentir soutenues, fortes et capables de surmonter leurs épreuves.
C’était en 2015, Aïcha s’est donné la mort à cause du cyberharcèlement. Certaines peuvent témoigner, d’autres ne sont plus là pour le faire. La haine en ligne brise des vies. Mobilisons-nous, dénonçons ces pratiques et soutenons les victimes… #AntiHSM https://t.co/RAmSgRzwYF
— BAMAKOSOLDAT (@bvmakosoldat) August 19, 2024
J’ai été aussi bien victime de ces mecs là ! Ils m’en menacer de faire fuiter des sxtape , car j’ai défendue mes copains victimes de harcèlement sur ce réseau. C’est juste degeulass d’avoir ce genre de comportement que Dieu vous pardonne ! #antiHSM pic.twitter.com/3O77iLxEFE
— MISS PARKER 🇯🇲🇩🇪🇨🇩 (@bobsyourdaddyy) August 18, 2024
J’ai été aussi bien victime de ces mecs là ! Ils m’en menacer de faire fuiter des sxtape , car j’ai défendue mes copains victimes de harcèlement sur ce réseau. C’est juste degeulass d’avoir ce genre de comportement que Dieu vous pardonne ! #antiHSM pic.twitter.com/3O77iLxEFE
— MISS PARKER 🇯🇲🇩🇪🇨🇩 (@bobsyourdaddyy) August 18, 2024
Communiqué officiel. #ANTIHSM. pic.twitter.com/UWHsnbh8RC
— ANTIHSM (@ANTIHSM) August 19, 2024