À la suite d’un signalement de plusieurs cas d’enfants nés sans main ou sans avant-bras entre 2007 et 2017, l’agence Santé publique France a mené une investigation épidémiologique.
Santé publique France (SPF) a rendu un rapport inquiétant ce jeudi 4 octobre faisant état d’un "excès de cas" d’enfants nés avec des malformations. Leur analyse a été faite après une alerte de 14 cas de bébés nés sans main dans l’Ain, en Bretagne et en Loire-Atlantique.
Cependant, les sept signalements dans l’Ain, entre 2009 et 2014, ne se définissent pas comme un excès de cas par rapport à la moyenne nationale, selon l’agence. Par conséquent, il n’y a pas lieu d’orienter des investigations complémentaires.
"La probabilité que [ces agénésies transverses] soient liées au hasard est plus qu’infinitésimale", a confié la directrice du Registre des malformations de Rhône-Alpes (Remera), l’épidémiologiste Emmanuelle Amar.
Les investigations qui ont été menées en Loire-Atlantique sur trois cas et quatre cas en Bretagne, entre 2007 et 2008, évoquent un excès de cas. Selon Santé publique France, il n’y a pas eu d’exposition commune identifiée, toutefois ces nouveaux cas sont inquiétants. "La surveillance des malformations congénitales et les investigations sont particulièrement complexes notamment en raison de la rareté des événements", a confié cet établissement public.
SPF doit suivre un protocole précis afin de réaliser son rapport. Elle vérifie en premier lieu s’il peut s’agir de cas identiques. Elle fait ensuite une comparaison sur la fréquence des cas signalés dans une zone précise, par rapport à la moyenne nationale. Enfin, l’agence enquête sur les habitudes de vie des mères durant la grossesse. Cette dernière étape doit être faite pour déceler une éventuelle exposition commune entre tous les cas.
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(Source : France Info)