SOS Homophobie, Sidaction et le Planning familial ont décidé de saisir la justice administrative pour dénoncer le manque d’éducation sexuelle à l’école. Ces associations veulent contraindre l’État à organiser au moins 3 séances d’éducation sexuelle chaque année, comme le prévoit la loi.
À la demande des associations SOS Homophobie, Sidaction et le Planning familial, l’IFOP a récemment mené une enquête auprès d’un millier de jeunes de 15 à 24 ans. Environ 17 % des personnes interrogées disent n’avoir jamais eu de cours sur la sexualité à l’école. La loi prévoit au moins trois séances d’éducation sur le sujet chaque année, mais seulement un tiers affirment en avoir bénéficié, rapporte le quotidien 20 Minutes.
Les trois associations estiment cependant que la non-application de la loi a des conséquences négatives. Elles évoquent, par exemple, la hausse de 33 % des violences sexuelles entre 2020 et 2021. « Depuis des années, on constate une dégradation des connaissances des jeunes sur le VIH », selon la directrice générale de Sidaction, Florence Thune.
Ces associations sont particulièrement préoccupées quant à l’avenir des jeunes. Elles ont donc décidé de saisir la justice administrative de Paris pour « mettre l’État devant ses responsabilités » et « demander l’application pleine et entière de la loi de 2001 ». Le code de l’Éducation indique en effet que les élèves des écoles, collèges et lycées doivent bénéficier d’au moins trois séances annuelles d’éducation à la sexualité, y compris une sensibilisation aux violences sexistes et sexuelles.
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