En un seul clic, les étudiants parviennent à trouver une mission bien rémunérée. Seul hic, il s’agit de salariat déguisé.
Les plateformes proposent des missions bien rémunérées accessibles en un clic seulement sur son smartphone. L’étudiant ne travaille que quelques heures pour un salaire de 12 euros net de l’heure. Grâce à des horaires à la carte, l’emploi du temps reste souple contrairement au CDI ou à l’intérim. Hugo Klein, inscrit sur ces plateformes, se réjouit d’ailleurs de ces missions qui lui permettent de gagner de l’argent sans délaisser ses études.
Revers de la médaille : le statut d’auto-entrepreneur est exigé. En conséquence, l’étudiant ne touchera pas le chômage et ne pourra pas cotiser pour la retraite. "C’est un modèle qui correspond extrêmement bien aux étudiants, mais qui n’a pas vocation à être proposé à des personnes qui cherchent un emploi stable", argumente le patron d’une plateforme cité par France info. Il revendique désormais 700 clients et 12 000 étudiants dans sa base de données.
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Le responsable de la plateforme conteste un système de salariat déguisé, mais les journalistes de France 3 ont tenu à étudier les choses de plus près. Ils ont alors rencontré une étudiante effectuant plusieurs missions. Alors qu’elle travaille 30 heures par semaine depuis deux mois, la jeune femme aurait pu bénéficier d’un CDD. Le patron de la plateforme admet qu’il y a un abus et qu’il va "encourager l’entreprise et l’étudiante à contractualiser" leur relation. Pour l’heure, il n’est pas encore possible de connaître le nombre de personnes concernées par ces situations. Le ministère du Travail veut toutefois prendre le problème au sérieux. Il envisage d’interdire des plateformes qui substituent uniquement des formes d’emploi à d’autres contrairement à celles qui "créent des activités nouvelles".