Face à l’argent, nous adoptons tous des comportements qui reflètent notre rapport à la finance. Pour certains, dépenser peut devenir compulsif, tandis que d’autres accumulent sans jamais se faire plaisir. Ce déséquilibre émotionnel lié à la perception de ses finances est aujourd’hui qualifié de "dysmorphie financière".
Inspirée des troubles de l’image corporelle, cette notion met en lumière une vision déformée de sa situation économique. Mais comment se manifeste-t-elle ? Quelles en sont les conséquences ? Éclairage sur ce phénomène.
La dysmorphie financière désigne une perception déformée de sa réalité économique. Ce trouble pousse certaines personnes à se sentir constamment pauvres, même avec des revenus confortables, ou inversement à dépenser sans tenir compte de leurs limites. Ce phénomène repose souvent sur des émotions telles que l’anxiété, la culpabilité ou le besoin de combler un vide. En d’autres termes, il s’agit moins d’une question de chiffres que d’une perception erronée influencée par des croyances et des expériences passées.
Ce trouble peut impacter plusieurs aspects de la vie. Les "économes excessifs" peuvent se priver de plaisirs essentiels, compromettant leur bien-être et leurs relations. À l’inverse, les "dépensiers compulsifs" risquent l’endettement, générant un stress chronique et des tensions familiales. Dans les deux cas, la gestion de l’argent devient une source de conflit interne et externe. Reconnaître ces schémas est crucial pour rétablir une relation plus sereine avec ses finances.
Pour surmonter ce trouble, la première étape est de prendre conscience de ses comportements et de leur origine. Un accompagnement psychologique peut aider à identifier les émotions sous-jacentes et à replacer les finances dans une perspective plus réaliste. Tenir un budget précis et s’entourer de conseils financiers peut également permettre de mieux gérer son argent. L’objectif ? Reprendre le contrôle de sa perception financière et apprendre à équilibrer épargne et dépenses sans culpabilité.