Le possible décalage de l’âge de la retraite reste confus pour grand nombre de Français. Le Premier ministre, Édouard Philippe, a justifié que le débat sur ce sujet dans la soirée de lundi 8 avril avait été "posé" par le Président de la République lui-même.
Le débat sur un possible allongement de la durée du travail avait été initié par Emmanuel Macron, selon les révélations d’Édouard Philippe lundi soir, relayé par Europe 1. Le Premier ministre a indiqué qu’aucun ministre ne pourra ouvrir un débat, sans l’aval du chef de gouvernement. "Quand le président de la République dit qu’il faut ouvrir une question et poser le débat, on le fait", a-t-il poursuivi.
Ces derniers jours, Édouard Philippe et plusieurs membres du gouvernement ont créé la confusion sur ce sujet. Ils ont indiqué que cette réforme Delevoye ne toucherait pas à l’âge légal de 62 ans, mais il pourrait quand même avoir un recul de départ à la retraite. Le but étant de pouvoir financer la dépendance et le grand âge.
De son côté, le Haut-commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, a réaffirmé dimanche dernier que sa "feuille de route" ne prévoyait en aucun cas de toucher à l’âge légal de départ.
Le chef du gouvernement a poursuivi que la question des retraites a été mise en place durant la campagne présidentielle. C’est un système universel, une réforme systémique. "C’est le mandat de Jean-Paul Delevoye et personne ne l’a remis en cause", a-t-il martelé.
Durant le grand débat national, la question qui revenait souvent est de savoir s’il faut augmenter le temps de travail, reculer le départ à la retraite afin de financer les dépenses sociales. "Le président de la République a dit qu’il faut se poser la question de savoir si ce surcroît de dépense sociale doit être financé par plus d’impôt, par une diminution de la dépense ou par plus de travail (…)", a insisté Édouard Philippe.
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