En plein débat sur le projet de budget 2019 de la Sécurité sociale, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a consacré un volet spécial aux familles de victimes du médicament antiépileptique Dépakine.
Devant l’Assemblée nationale, la ministre de la Santé a déclaré dans la nuit de jeudi à vendredi que les recherches des familles de victimes de l’antiépileptique Dépakine se font activement. Cette initiative a pour but de les indemniser. "J’ai demandé à mes services - une instruction est partie - à ce qu’on aille repérer toutes les femmes enceintes qui ont pris de la Dépakine pendant la grossesse et qui figurent dans les bases de données de l’Assurance maladie", a déclaré Agnès Buzyn en pleins débats sur le projet de budget 2019 de la Sécurité sociale.
D’après Agnès Buzyn, de nombreuses familles ignorent que leur enfant souffre de troubles et que c’est lié. C’est la raison pour laquelle elle souhaite contacter les femmes enceintes de manière pro-active pour qu’elles soient indemnisées par l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam). Ce dernier s’est "totalement remis au travail", la Dépakine est "une priorité" et "les premiers avis d’indemnisation vont arriver dans les mois qui viennent", a assuré la ministre sur le récit d’Europe1.
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L’Insoumis François Ruffin avait interpellé la ministre de la Santé en lui demandant de se tourner davantage vers Sanofi. Le député de la Somme avait souligné que les familles n’ont rien touché alors que des dizaines de dossiers ont été étudiés. "Nous nous retournerons vers l’industriel, ça sera fait", a répondu Agnès Buzyn en référence au groupe pharmaceutique Sanofi-Aventis, mais "ça n’est pas l’urgence pour [elle] aujourd’hui".