Iran/ Crédit : SIPA
Le ministre de l’Éducation nationale a mis en place des mesures pour améliorer le niveau des écoliers français. La méthode Singapour a été choisi pour rehausser le niveau en mathématiques.
Gabriel Attal tient à "remettre de l’exigence" dans tous les établissements scolaires français, de la primaire au collège jusqu’au lycée.
Précisément, le ministre souhaite optimiser le niveau en français et les mathématiques. Le membre du gouvernement a sorti une série de mesures qu’il a appelé le "choc de savoir". Le retour du redoublement, l’intelligence artificielle au lycée, l’installation de groupes de niveaux feront partie de ces nouvelles règles émises par le ministère.
Pour un meilleur apprentissage des mathématiques, l’ancien porte-parole du gouvernement a révélé vouloir adopter la méthode "de Singapour". Ce pays tient la tête du classement pour la maîtrise de cette discipline. La France se positionne à la 22ème place de l’OCDE.
Gabriel Attal a souligné que les "programmes de mathématiques aborderont plus tôt les fractions et les nombres décimaux en favorisant une approche concrète et imagée". Dans le journal 20 minutes, Monica Neagoy, ayant un doctorat en didactique des mathématiques, avait déjà apporté quelques explications sur son fonctionnement et son approche en 2018.
"En primaire, et même avant, l’enfant est au stade des opérations concrètes. Il doit toucher, mesurer, construire avec ses mains, ressentir directement avec son corps, comme dans un jeu, ne surtout pas être passif. Il peut par exemple additionner trois gros cubes rouges et cinq bâtons bleus", avait précisé la docteure en mathématiques.
Jean Némo, à la tête de la Librairie des écoles, unique éditeur français qui présente des manuels de maths de Singapour, avait révélé au Point en 2017, le secret de cette technique. Pour lui, la méthode vise à "aider les élèves à passer du monde concret, qui leur est familier, à une vision abstraite".
L’actuel patron de l’Éducation nationale mise sur un enseignement des fractions et des nombres décimaux "à la fin de l’école élémentaire". "Les résultats de nos élèves révèlent logiquement une trop faible maîtrise de ces notions à l’entrée en 6e", a estimé Gabriel Attal. Pour lui, l’apprentissage des fractions simples et des fractions décimales doit commencer le plus tôt possible. Il a porté en exemple certains pays d’Europe et bien sûr Singapour.
Cette forme d’enseignement a été déjà proposé par deux experts dans leur domaine en 2018. Cédric Vilaini ancien député mais surtout mathématicien réputé et Charles Torossian, inspecteur de l’Éducation nationale, avaient suggéré de l’adopter dans leur rapport concernant le niveau des Français en mathématiques. Le spécialiste de l’analyste mathématique avait souligné que cette méthode débute par "la manipulation et de l’expérimentation" avant de "passer à l’abstraction".
Gabriel Attal a mentionné ce rapport dans le document représentant sa série de mesures. "Les auteurs préconisaient de mettre l’accent sur la résolution de problèmes dès l’école élémentaire et d’adopter une approche concrète, imagée, abstraite basée sur les recherches scientifiques qui soulignent la succession de phases énactives, iconiques et symboliques dans l’apprentissage", a notifié le ministre.
