Une épidémie de fièvre charbonneuse touche les fermes dans le département des Hautes-Alpes. Dans 28 exploitations, bovins, ovins ou équidés, au moins une cinquantaines d’animaux sont morts.
Depuis le mois de juin, le département des Hautes-Alpes fait face à la plus grande épidémie animale de fièvre charbonneuse ("anthrax" en anglais) survenue en France depuis près de 20 ans. Plus de 50 animaux sont morts dans 28 exploitations, bovins, ovins ou équidés.
Le 28 juin, six vaches ont été retrouvées mortes à une quinzaine de kilomètres à l’est de Gap, à Montgardin, où les premiers cas chez l’animal ont été détectés. La maladie s’est ensuite répandue sur 13 communes. Les autorités sanitaires y ont enregistrées 23 foyers différents.
Selon le directeur adjoint à la Direction départementale de protection des populations la vaccination des animaux concernés est prescrite par la préfecture lorsqu’un foyer est confirmé.
C’est le moyen idéal pour limiter le développement de la maladie, mais les vétérinaires sont confrontés à une pénurie temporaire. Les troupeaux infectés sont en priorité traités, étant donné que le laboratoire qui fournit les injections est fermé.
La maladie causée par la bactérie "bacillus anthracis" entraîne la mort brutale chez les bovins. Plus d’une centaine de foyers ont été recensés en France depuis 1999. Cette maladie fatale peut être transmise à l’homme, mais le docteur Christine Ortmans, de l’Agence régionale de santé (ARS) aucun victime n’a été observé à ce jour, dans les Hautes-Alpes.
La forme cutanée de l’anthrax est rarement mortelle lorsqu’elle est traitée avec les antibiotiques adéquats. Elle a par ailleurs une variante "par inhalation", plus grave, mais aussi gastro-intestinale.