Le gouvernement a publié jeudi un document destiné aux gestionnaires de crèches et aux assistantes maternelles. Quelles sont les conditions de réouverture des crèches à partir du lundi 11 mai ?
Les crèches rouvriront progressivement à partir du 11 mai selon le plan de déconfinement annoncé par le gouvernement. Les conditions de réouverture de ces établissements ont été détaillées jeudi 7 mai. D’après ce guide ministériel, tous les enfants n’auront pas forcément droit à une place, car la limitation est fixée à 10 enfants par groupe. Dans l’attente du retour à une pleine capacité, les enfants des soignants, des personnels des maisons de retraite et de la protection de l’enfance seront les prioritaires. Viendront ensuite ceux des enseignants, des couples bi-actifs où au moins l’un des deux parents ne peut pas télétravailler, et des familles monoparentales.
Ce guide a été édité en collaboration avec tous les professionnels du secteur. Le but du document est de pouvoir accueillir les enfants dans de bonnes conditions, et permettre aux Français de reprendre leur travail, rapporte l’entourage de la secrétaire d’État chargée du dossier, Christelle Dubos. Dans les crèches, les bébés et jeunes enfants ne porteront pas de masques contrairement pour les professionnels où ils seront obligatoires. Toujours pour les professionnels, le respect d’une distance d’un mètre entre eux est recommandé. Par ailleurs, les arrivées et départs seront échelonnés, avec des horaires précis fixés aux familles, pour éviter de se croiser. Les doudous et tétines devront rester à la crèche, ajoute le document relayé par Ouest France.
La Fédération des entreprises de crèches (FFEC) dénonce le fait que les enfants des professionnels des crèches ne soient pas prioritaires. "Vu la configuration de la plupart de nos locaux, la règle des 10 enfants maximum nous fait déjà perdre la moitié de nos places", a confié Elsa Hervy, la déléguée générale de la FFEC. "Mais si nos professionnels ne peuvent pas envoyer leurs enfants à l’école, alors ce ne sera pas 50 % de nos capacités que nous pourrons maintenir, mais moins de 20 % seulement", a-t-elle mis en garde.
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