Trois semaines après le début du déconfinement, la Sécurité routière a constaté une hausse des accidents mortels et un bond des excès de vitesse.
Le retour sur les routes est synonyme de relâchement pour certains automobilistes. Trois semaines après le déconfinement, la Sécurité routière a publié samedi de "premiers chiffres alarmants" malgré l’appel à la prudence lancé début mai. Lors du pont de l’Ascension, de nombreux accidents meurtriers ont été relevés et le nombre de victimes a été plus élevé que celui de 2019 à la même époque. "Hélas, nos craintes semblaient fondées puisque les premiers chiffres remontant du terrain sont assez alarmants en termes de mortalité", a confié David Julliard, l’adjoint au délégué interministériel à la Sécurité routière, dans une interview accordée au journal Le Parisien.
Cette surmortalité s’explique avant tout par la météo, car les beaux jours s’accompagnent souvent d’un surcroît d’accidents graves. Pour autant, David Julliard s’inquiète également d’un "accroissement des comportements à risque". Entre le 11 et le 27 mai, 2 421 grands excès de vitesse, supérieurs à 50 km/h au-dessus de la limitation ont été dénombrés. "C’est 321 de plus qu’en 2019 sur la même période, soit une hausse de près de 15 %, ce qui est énorme.", a-t-il confié. Par ailleurs, une hausse des franchissements de feux rouges a été également signalée. Cette situation atteste une forme de relâchement ou de désinhibition des comportements au volant de la part d’une minorité de conducteurs, a souligné l’adjoint au délégué interministériel à la Sécurité routière.
Le confinement a entraîné une baisse historique du nombre de morts sur les routes. En effet, 55,8% de personnes en moins ont été tuées par rapport à la même période l’an dernier.
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