Invité sur le Franinfo, jeudi 11 juin, le secrétaire général délégué d’Unité SGP-FO, Grégory Joron, a émis son avis après les propos du ministre de l’Intérieur lundi.
Face à la polémique sur des faits de racisme dans les rangs des forces de l’ordre, le ministre de l’Intérieur a pris la parole. Durant une conférence de presse, lundi, Christophe Castaner a déclaré qu’une "suspension systématique serait envisagée" pour "chaque soupçon avéré d’actes ou de propos racistes".
Après de nombreuses manifestations contre les violences policières et les accusations de racisme, Christophe Castaner a reçu les syndicats de policiers jeudi. Le secrétaire général délégué d’Unité SGP-FO, Grégory Joron, a indiqué que le ministre aurait "a fait preuve de remords ou de regrets par rapport à ces propos qu’il n’avait pas mesurés".
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Les déclatation du ministre ont apparemment choqué les forces de l’ordre, que ces dernières ne lui accordent plus leur confiance, rapporte Franceinfo. Le syndicaliste a indiqué que Christophe Castaner a bafoué "au passage la présomption d’innocence". Ce qui lui a valu une marée de critiques.
Le policier "est un citoyen" qui est "jugé dans la presse sur l’autel public et livré à la vindicte populaire", selon Grégory Joron. Il a souligné que "ça résonne dans la tête de ses (mes) collègues". Mais malgré les propos du ministre, le syndicat ne demande pas sa démission, car il s’agirait d’ "un jeu essentiellement politique".
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Grégory Joron et son syndicat ont toutefois fait quelques requêtes auprès du ministre de l’Intérieur, dont l’expérimentation du pistolet à impulsion électrique (PIE ou Taser) dans "quelques départements tests". Ils aimeraient d’abord avoir un retour avant d’étendre le dispositif.
Ils ont également demandé de "réaffirmer très fort, au travers un discours institutionnel, la présomption d’innocence et les droits à la défense du policier". Le secrétaire général délégué d’Unité SGP-FO a souligné que les forces de l’ordre, jugées racistes, violentes, se sentent blessées.
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