Léon Gautier, dernier vétéran français du Débarquement allié de 1944 en Normandie, est décédé lundi 3 juillet à l’âge de 100 ans. Emmanuel Macron a présidé un hommage national qui s’est tenu à Ouistreham.
Le cercueil de Léon Gautier a été porté par 6 militaires sur la plage de Riva-Bella à Ouistreham vendredi 7 juillet. Un hommage national a été rendu à ce dernier vétéran français du Débarquement allié de 1944 en Normandie, décédé lundi à l’âge de 100 ans. Plusieurs commandos de l’armée française ont été présents durant cette cérémonie, dont le Kieffer, dans lequel le combattant a bataillé pour libérer le pays.
Emmanuel Macron a présidé cet hommage sur cette plage où Léon Gautier a débarqué. La Première ministre, Elisabeth Borne, ainsi que plusieurs membres du gouvernement étaient aussi présents : Sébastien Lecornu, Gérald Darmanin, Hervé Berville, ou encore Catherine Colonna. Parmi les élus locaux, Hervé Morin, président de la région Normandie, mais aussi le maire d’Ouisteham, Romain Bail.
Lors de son discours, le président de la République a tenu à saluer la mémoire de "ce Français ordinaire résolu à accomplir l’extraordinaire, incarnation de cet esprit de résistance si français et si républicain". Un hommage à ce "héros qui ne voulait pas en être un". Selon ses dires, Léon Gautier était cet adolescent qui se destinait à devenir carrossier avant de devenir un combattant à part entière du commando Kieffer.
Le 6 juin 1944, "il était 7h25 et le jour le plus long commençait", a annoncé Emmanuel Macron, car il fallait que les premiers combattants à fouler le sable normand soient des Français. "Alors, Léon Gautier avança, l’arme au poing comme les autres, l’esprit fixé sur l’objectif", a-t-il précisé.
Le chef de l’Etat a raconté que le combattant français a porté un sac de 40kg sur le dos, et sous le feu ennemi, il a couru plus vite que sans sac tout en voyant ses frères d’armes mourir sous ses yeux.
Démobilisé en août 1945, Léon Gautier était de retour dans la vie civile, mais ne pensait pas être un héros. Il pouvait enfin aspirer à ce dont il avait été privé étant jeune : "la paix".
Le 6 juin dernier, Léon Gautier était là, avec ses sourcils broussailleux, son treillis et son éternel béret vert. Le président se remémore de cet homme qui était là avec son sourire de jeune homme et son humilité non feinte. "Il n’avait fait que son devoir et son amour pour la France".
"Léon Gautier est là aujourd’hui, face à nous, et tout son destin nous indique le chemin de salut pour notre patrie", a-t-il indiqué avant de conclure qu’il est là, ici, sur cette plage où tout avait commencé. Selon ses dires, "il est devant nous avec sa légende : la nôtre", offerte en modèle et nous obligeant à lui et ses frères d’armes, notre reconnaissance éternelle.
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