Lors de son interpellation par des policiers, Cédric Chouviat aurait répété à sept reprises qu’il étouffait. Les agents de police sont actuellement menacés d’une mise en examen.
Cédric Chouviat a trouvé la mort après un contrôle policier début janvier à Paris. Selon une expertise révélée par "Le Monde" et "Mediapart", la victime aurait répété sept fois qu’il étouffait lors des 22 secondes de son arrestation par des policiers. Ces derniers sont actuellement sous la menace d’une mise en examen, relate 20 Minutes.
Invité sur RTL ce mardi 23 juin, le député européen Yannick Jadot a estimé que ces policiers devraient être suspendus en attendant les résultats de l’enquête. "Il faut que l’on ait dans ce pays une capacité indépendante à enquêter sur ces faits. Aujourd’hui, l’IGPN (la police des polices, ndlr) n’est pas indépendante. Elle est rattachée au ministère de l’Intérieur", a-t-il dit.
Selon le député Jadot, tous les soupçons sur ce métier du maintien de l’ordre disparaîtra à partir du moment où la France adoptera un système indépendant, comme pour la Grande-Bretagne.
Cédric Chouviat, un père de famille de 42 ans, avait été victime d’un malaise cardiaque le 3 janvier dernier après avoir été plaqué au sol par trois policiers. Il a été transporté à l’hôpital, dans un état critique. Deux jours plus tard, il a retrouvé la mort. Selon les premiers éléments de son autopsie, son décès relève des suites d’une asphyxie "avec fracture du larynx". Le parquet de Paris avait ouvert une information judiciaire pour "homicide involontaire".
Les quatre policiers présents au moment des faits ont été placés en garde à vue et interrogés. Selon des sources judiciaires, ils vont être mis en examen.
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