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Disclose et Cash Investigation accusent l’enseigne de collaborer avec un sous-traitant chinois impliqué dans le travail forcé des Ouïghours. L’entreprise nie ces allégations, mais reconnaît s’approvisionner auprès du groupe Qingdao Jifa, pointé du doigt dans l’enquête.
Selon Disclose, Decathlon achèterait des textiles à Qingdao Jifa Group, une entreprise qui tirerait parti du travail forcé en Chine. "Cash Investigation" a recueilli le témoignage d’une cadre locale. Elle a confirmé que du coton entreposé dans une usine travaillant pour Decathlon pourrait provenir du Xinjiang, région où la minorité ouïghoure est visée par des campagnes de répression.
De son côté, Decathlon affirme être opposé à toute forme de travail forcé. L’enseigne assure que "100 % du coton utilisé" pour ses produits provient de sources responsables. Cela inclut du coton biologique et recyclé. L’entreprise s’engage à prendre des mesures si des preuves venaient à confirmer ces allégations.
Le Xinjiang a été le théâtre de plusieurs attentats violents, que les autorités ont imputés à des groupes islamistes et séparatistes. En réponse, la Chine a lancé une importante campagne de sécurité dans cette région, sous prétexte de lutter contre le terrorisme. Aux États-Unis, une loi interdit depuis 2021 toute importation en provenance du Xinjiang, sauf preuve de l’absence de travail forcé.
Source : 20minutes.fr