Alors que le chef de l’Etat Emmanuel Macron souhaite un débat réel sur la fin de vie, les critiques se multiplient du côté de l’opposition.
Une convention citoyenne sur la fin de vie sera lancée en octobre en amont des discussions parlementaires. Cette décision du chef de l’Etat Emmanuel Macron a été saluée par le ministre de la Transformation et de la Fonction Publiques Stanislas Guerini en la qualifiant d’"extrêmement sage". Mais dans le camp de l’opposition, l’heure est aux critiques. "Il ne faut pas de loi", a lâché Marine Le Pen ce mardi sur France2 en soulignant qu’il s’agit de sujets touchant à l’intime. "Si tant est qu’il faille prendre des décisions, c’est au peuple français de les prendre", a-t-elle noté, défendant plutôt "l’intermédiaire d’un référendum". La candidate malheureuse à la présidentielle a d’ailleurs insisté qu’elle y est opposée. "Nous avons une loi qui est bien faite, la loi Claeys-Leonetti, et il ne faut pas aller au-delà.", a-t-elle lâché.
Sur Sud Radio, Bruno Retailleau, candidat à la présidence des Républicains, a estimé que cette convention citoyenne, "c’est du pipeau". A son avis, Emmanuel Macron veut suivre le modèle belge qu’il qualifie comme l’un des plus mauvais. D’après le sénateur, "la loi doit protéger les plus fragiles". "Il faut accompagner jusqu’au bout ceux qui vont mourir. On ne met pas suffisamment de moyens dans les soins palliatifs qui sont le point décisif.", a-t-il constaté. Du côté de la gauche, Clémentine Autain a confié qu’elle était "très sceptique" quant à l’idée d’une convention citoyenne. "Emmanuel Macron essaie de contourner l’Assemblée nationale", a-t-elle lâché sur LCI. La députée de Seine-Saint-Denis a ensuite conclu que le plus dur est de parvenir à élaborer les conditions de pouvoir mourir dans la dignité et de façon très encadrée.
Voir notre dossier sur l’euthanasie