Smartphones, ordinateurs, objets connectés…, les équipements numériques envahissent nos foyers. Mais saviez-vous que cette avancée technologique a un coût environnemental élevé ?
L’Agence de la transition écologique (Ademe) prévient sur les conséquences néfastes de ce secteur sur notre planète.
Notre quotidien est de plus en plus digitalisé. Les centres de données, véritables cerveaux du numérique, sont particulièrement gourmands en énergie. Selon l’Ademe, ils représentent à eux seuls 16 % de l’empreinte carbone du numérique en France. Cette consommation énergétique ne cesse d’augmenter en raison de l’essor de l’intelligence artificielle et du big data. À l’échelle mondiale, l’Agence internationale de l’énergie prévoit un doublement de la consommation électrique liée aux data centers d’ici 2026.
Outre l’énergie, ces centres de données consomment également de grandes quantités d’eau pour leur refroidissement, ce qui peut poser problème en période de sécheresse. Enfin, leur construction nécessite de l’espace, ce qui entre en contradiction avec l’objectif français de « zéro artificialisation nette ».
La fabrication des équipements numériques nécessite l’extraction de nombreux métaux, dont certains sont rares et difficiles à recycler. L’étude de l’Ademe révèle une grande opacité sur la composition exacte de ces appareils. De plus, l’approvisionnement en métaux est fortement concentré dans certains pays, ce qui rend les chaînes d’approvisionnement vulnérables aux fluctuations des prix et aux tensions géopolitiques.
Face à ces enjeux, l’Ademe avance plusieurs propositions pour réduire l’impact environnemental du numérique.
Le recyclage des équipements électroniques est un enjeu crucial pour préserver les ressources naturelles et réduire la production de déchets. Pour améliorer les taux de recyclage, il est nécessaire d’améliorer la traçabilité des métaux et créer des filières de recyclage à grande échelle.
L’une des clés pour amoindrir les retombées des centres de données réside dans leur localisation. En effet, en implantant ces infrastructures dans des friches urbaines, il est possible de limiter l’artificialisation des sols en réutilisant des terrains déjà construits, éviter de consommer de nouvelles terres agricoles ou naturelles, favoriser les synergies énergétiques en rapprochant les data centers de réseaux de chaleur existants.
La sobriété numérique consiste à réduire notre consommation d’équipements numériques et à optimiser leur utilisation. Il faut limiter la consommation d’énergie en éteignant les appareils lorsqu’ils ne sont pas utilisés. Il est important aussi de privilégier des équipements plus durables en choisissant des produits conçus pour durer et facilement réparables.