Illustration - ALLILI MOURAD/SIPA
L’Agence française de sécurité informatique (Anssi) a constaté une hausse de 15% des cyberattaques détectés en France en 2024. "Cette augmentation peut trouver une explication dans le contexte des Jeux olympiques et paralympiques", a-t-elle noté.
L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) a détecté 4 386 événements de sécurité en 2024, soit une augmentation de 15 % par rapport à l’année précédente. Dans le détail, 3 004 signalements (comportements anormaux ou inattendus sur des systèmes informatiques) et 1 361 incidents (événement de sécurité où l’Anssi est en mesure de confirmer qu’un acteur malveillant a conduit une cyberattaque) ont été enregistrés. "Cette augmentation peut trouver une explication dans le contexte des Jeux olympiques et paralympiques", explique l’Anssi dans son rapport relayé par Franceinfo. L’agence a observé "un pic de signalements atteint au mois de juillet".
L’Île-de-France a concentré 42 % des attaques, bien loin devant d’autres régions. Selon l’Anssi, des groupes pro-russes et pro-palestiniens ont tenté des actions de déstabilisation, allant jusqu’à menacer les infrastructures essentielles, comme les stations d’épuration, dans l’espoir de polluer la Seine. Si aucune perturbation majeure n’a affecté le bon déroulement des Jeux, l’intensité des cybermenaces a souligné la nécessité d’une vigilance constante. Outre ces opérations de sabotage numérique, les attaques par rançongiciel sont restées à un niveau alarmant, avec 144 cas recensés. Les petites et moyennes entreprises en ont été les principales victimes, mais l’enseignement supérieur a également été particulièrement touché, représentant 12 % des attaques.
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