L’Assemblée nationale a voté une mesure afin de corriger la hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) pour 350 000 foyers de retraités modestes. Toutefois, elle a rejeté des amendements qui prévoient une modulation des taux.
La contribution sociale généralisée (CSG) est l’impôt qui finance la protection sociale. Selon le président LREM à l’Assemblée nationale, Gilles Le Gendre, le geste du gouvernement revient juste à corriger un aspect technique de la CSG et non la moduler. En effet, sa modification équivaut à trahir une promesse que les élus ont passée avec les Français.
Le Premier ministre Édouard Philippe a auparavant pris un engagement dans ce sens en faveur de 100 000 foyers de retraités. Mais au début de l’année 2018, le taux de la CSG a été augmenté de 1,7 point et a particulièrement touché les retraités.
Dans le projet de budget 2019 de la Sécurité sociale, le gouvernement a prévu une mesure correctrice. Cette dernière a été mise en place pour éviter l’entrée de 350 000 foyers de retraités chaque année dans le taux normal de CSG, soit un coût de 350 millions d’euros.
Malgré le geste du gouvernement, les syndicats de retraités et les oppositions ne sont pas statisfaits.
De l’autre côté, les amendements des députés LR et communistes pour abaisser le taux de CSG de 1,7 point ont été écartés. La proposition socialiste de n’appliquer la hausse de CSG qu’aux retraités célibataires, recevant une pension supérieure à 3 000 euros mensuels, a également été rejetée. Même sort pour la réforme proposée par le "marcheur" Jean-François Cesarini. Ce dernier suggérait une progressivité de la CSG, moins pour les plus modestes et davantage pour les plus aisés.
>> À lire aussi : Agnès Buzyn contre la CSG plus progressive pour les retraités
L’amendement de Frédéric Barbier (LREM) n’a pas eu plus de chance. Il a prévu un taux bas de CSG pour les revenus entre 1 200 et 1 600 euros.
>> À lire aussi : Réforme des retraites : ce que l’on sait déjà
(Sources : lefigaro.fr/capital.fr)