"Il fallait apporter une réponse pénale immédiate face à une vraie menace insurrectionnelle", a expliqué le parquet de Pointe-à-Pitre à propos de la contestation sociale en Guadeloupe.
Plus de 70 personnes ont été jugées en Guadeloupe depuis le début de la contestation sociale qui a dégénéré en crise. Parmi elles, 64 ont été condamnées par des tribunaux qui tournent à plein régime, a confié une source judiciaire ce vendredi 3 décembre. Tous les participants aux actions violentes et illégales ont été jugés et il n’y a presque eu que des condamnations, a déclaré Patrick Desjardins, procureur de la République de Pointe-à-Pitre assumant "le choix de la tolérance zéro". "Il fallait apporter une réponse pénale immédiate face à une vraie menace insurrectionnelle", a souligné le parquet pointois, sur les propos repris par Le Figaro.
Le parquet de Pointe-à-Pitre a relevé 55 comparutions immédiates depuis le début de la crise en Guadeloupe. Celles-ci ont abouti à 50 condamnations à des peines variées allant du travail d’intérêt général jusqu’à deux ans de prison en passant par des amendes. "Cette activité-là en termes de présentations, c’était en l’espace de 11 jours l’équivalent de ce que l’on fait habituellement en 4 mois", a indiqué Patrick Desjardins. Sur les 67 enquêtes ouvertes mercredi et confiées à tous les services d’enquête du département, le pillage de magasins, l’armurerie ou encore l’attaque de gendarmeries et les tentatives d’homicide sur des policiers ont été les plus nombreux.
Selon un décompte publié vendredi matin, au moins 148 arrestations été réalisées en Guadeloupe depuis le début des événements contre 118 il y a une semaine. De nouvelles comparutions devraient avoir lieu dans les jours à venir.
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