La Nouvelle-Calédonie est touchée par plusieurs journées d’émeutes conduisant à la mise en place de l’état d’urgence. L’Elysée a annoncé dimanche la levée de ces mesures.
L’Elysée a indiqué dimanche 26 mai que l’état d’urgence en Nouvelle-Calédonie sera levé mardi matin à 5 heures à Nouméa (20 heures lundi à Paris). Selon la présidence, cette décision doit permettre les réunions des différentes composantes du FLNKS (principale composante indépendantiste) et les déplacements sur les barrages des élus ou responsables en mesure d’appeler à leur levée.
Comme le rapporte Le Figaro, la situation sur l’archipel reste toutefois difficile, car les forces de l’ordre n’arrivent pas à contrôler certains quartiers du Grand Nouméa. Malgré une certaine accalmie, l’aéroport international restera fermé aux vols commerciaux au moins jusqu’au 2 juin.
Pour rappel, l’état d’urgence a été instauré le 16 mai après des violences qui ont fait 7 morts. Ces agressions ont eu lieu à la suite de l’adoption à Paris d’une réforme prévoyant le dégel du corps électoral local, c’est-à-dire son élargissement aux personnes établies depuis au moins 10 ans.
Pour les partisans de l’indépendance, ce texte risque de minoriser encore plus le peuple autochtone kanak.
Selon l’Elysée, le président a décidé, pour le moment, de ne pas reconduire l’état d’urgence au-delà de son délai légal de 12 jours même si les tensions restent encore vives. L’exécutif espère ainsi que cette levée des restrictions permettra un rétablissement du dialogue sur les nombreux barrages toujours en place.
A noter que le collectif indépendantiste CCAT (Cellule de coordination des actions de terrain) est à la pointe de la contestation. De son côté, le FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste) a renouvelé samedi "son appel au calme et demandé de desserrer l’étau sur les principaux axes de circulation". "La levée de ces barrages est la condition nécessaire à l’ouverture des négociations concrètes et sérieuses", a rappelé dimanche la présidence,
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