Les quatre journalistes pris pour cible, dans la nuit de jeudi 25 à vendredi 26 novembre dans un quartier de Fort-de-France, en Martinique n’ont pas été blessés.
Après les policiers, c’est au tour des journalistes. Quatre journalistes ont été la cible de coups de feu dans la nuit de jeudi 25 à vendredi 26 novembre dans un quartier de Fort-de-France en Martinique. Les faits se sont produits dans une rue désertée en plein couvre-feu alors qu’ils assuraient la couverture des violences urbaines nocturnes sur l’île. Les journalistes étaient en train de filmer et de prendre des photos à bonne distance d’un barrage en feu. D’après le récit de Franceinfo, les reporters ont essuyé trois tirs en provenance d’individus à bord de deux motos.
Les journalistes visés par les coups de feu étaient le photographe de l’AFP, Loïc Venance, deux journalistes de BFMTV/RMC Sport, Maureen Lehoux et Julien Taureau, et un photojournaliste d’Abaca Press, Raphaël Lafargue. "On est sortis de la voiture pour filmer le barrage de loin. (…) On était seuls. J’ai vu deux motos s’arrêter. J’ai crié : ’Putain y a les motos !’", a raconté Loïc Venance. De son côté, Julien Taureau a déclaré qu’ils faisaient le tour dans la ville pendant une heure et demie pour témoigner des violences. "On s’est dit : ’c’est hyper calme, ce n’est pas normal’", a-t-il ajouté. Fort heureusement, ils ont échappé au pire et n’ont pas été blessés. Les reporters ont réussi à monter à bord de leur véhicule à temps et à quitter rapidement les lieux.
Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal a rapidement réagi à ces tirs ce vendredi. Il a dénoncé des tirs "totalement inacceptables" avant de rendre hommage aux journalistes pris pour cible quand ils font leur travail.
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