Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères, a regretté "la permanence de réflexes d’une époque que nous espérions révolue" après l’annulation du contrat des sous-marins entre les Français et les Australiens au profit des États-Unis.
Alors que la présence de Jean-Yves Le Drian à l’ONU était surtout destinée à faire entendre la voix de la France quant à la situation en Afghanistan, le ministre des Affaires étrangères a évoqué la ‘crise des sous-marins’. Il a insisté sur la colère et la déception de la France après la rupture du contrat des sous-marins entre le gouvernement et l’Australie au bénéfice des Américains.
Dans des propos rapportés par les médias français comme Bfmtv, il a déploré : "c’est la permanence de réflexes d’une époque que nous espérions révolue", en faisant allusion à la présidence de Donald Trump. "Et ce n’est pas tant la rupture prononcée sur un contrat d’armement, sur un contrat industriel", a-t-il poursuivi, mais le sujet est d’abord "celui de la rupture de confiance entre alliés".
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"L’alliance ça veut dire la transparence", "la prévisibilité", "l’explication", "se parler, "ne pas se cacher", a-t-il lâché, et "tout ça nécessite aujourd’hui des clarifications". Jean-Yves Le Drian a une nouvelle fois regretté la "brutalité de l’annonce" faite par Joe Biden le 15 septembre quant à une nouvelle alliance stratégique avec le Royaume-Uni et l’Australie, torpillant un contrat historique de sous-marins français à Canberra.
Emmanuel Macron et Joe Biden devraient s’entretenir très prochainement au téléphone, et Jean-Yves Le Drian n’a pas voulu donner plus de précision. Ce sera "dans les jours qui viennent", a-t-il simplement fait savoir.
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