Un collectif de professionnels de santé interpelle Emmanuel Macron à intervenir immédiatement, dans une tribune au ‘Monde’, quant à la situation de l’hôpital face à l’épidémie de bronchiolite. Extraits de la lettre.
"Monsieur le président, le 21 octobre, après deux semaines seulement d’épidémies hivernales, habituelles et prévisibles, nous vous avions écrit pour vous alerter sur la situation précaire de la pédiatrie, les risques et les pertes de chance déjà encourus par les enfants, et le désespoir des soignants qui en résulte", commencent-ils. Les signataires soulignent qu’un mois plus tard, ils sont sans réponse, et que le silence du président "est assourdissant".
Selon eux, tout au long de ce mois, ils ont été confrontés à ce qu’ils n’osaient imaginer. Ils relatent que tous les jours, il y a des enfants hospitalisés sur des brancards ou sur les genoux de leurs parents aux urgences, dans un bureau réaménagé pour l’occasion, des enfants intubés et hospitalisés sans chambre dans le couloir de la réanimation, des prises en charge trop tardives et des soins précaires. Et également "des retours prématurés à domicile et des retours en catastrophe d’enfants renvoyés chez eux faute de place, des transferts hors secteurs par dizaines en réanimation, mais aussi en hospitalisation classique".
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Les signataires expliquent qu’en cette fin novembre, les rappels des soignants à peine sortis de l’hôpital pour aider la nuit suivante ne suffisent pas. Du coup, ce sont les infirmiers des réanimations adultes qui viennent donner un coup de pouce alors qu’ils n’ont jamais soigné un enfant, "qu’à cela ne tienne, ils s’occuperont désormais de nourrissons en réanimation".
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