Après la parution de l’arrêté du 4 août dernier, les membres du personnel sans les qualifications normalement requises peuvent être recrutés dans les crèches. Les membres du personnel de la petite enfance ont fait part de leurs inquiétudes.
Face à la pénurie de membres du personnel dans les crèches, un arrêté a été publié le 4 août dernier autorisant le recrutement des personnes sans les qualifications normalement requises. Le texte qui entre en vigueur au 31 août suscite une vive inquiétude du côté des professionnels de la petite enfance. Parmi leurs principales craintes figure celle d’un accueil au rabais. Emilie Philippe, membre du collectif "Pas de bébés à la consigne", a dénoncé une mesure "pas du tout appropriée". "On va demander à des professionnels qui sont déjà en sous-effectif de devenir des formateurs et des formatrices pour des personnes qui n’y connaissent rien au développement de l’enfant", a-t-elle renchéri.
D’après une enquête de la Caisse nationale des allocations familiales publiée début juillet, 48,6% des 8 000 établissements répondants ont déclaré un manque de personnel auprès des enfants. Pour d’autres professionnels, ces 120 heures de formation ou le recours aux non-diplômés dévaluent le monde de la petite enfance. "Pendant mes trois années, j’ai appris plein de choses en termes de santé de l’enfant, de développement et de psychologie de l’enfant", a expliqué Jérôme Dumortier, directeur de la crèche "Les Souriceaux", à Villeneuve-d’Ascq dans le Nord. "Des choses qui sont indispensables pour accompagner un enfant dans son quotidien, dans une structure petite enfance", a-t-il poursuivi alors qu’il a suivi une formation d’éducateur de jeunes enfants, soit un diplôme délivré trois ans après le baccalauréat.
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