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Cette décision de Bruno Retailleau fait à la mesure prise par les autorités algériennes qui ont émis une fin de non-recevoir quant au retour sur son territoire d’une soixantaine d’Algériens que la France veut expulser.
Les tensions entre la France et l’Algérie ont franchi un nouveau cap après le refus d’Alger d’accueillir une soixantaine de ressortissants algériens que la France souhaitait expulser. En réponse, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a annoncé la suspension des accords de 2007 relatifs aux exemptions de visa pour les détenteurs de passeports diplomatiques. Il reproche aux autorités algériennes de ne pas respecter l’accord bilatéral de 1994. Le locataire de la place Beauvau a souligné que cette décision marque une première étape dans une riposte graduée.
L’Algérie a justifié son refus en invoquant un non-respect des procédures diplomatiques établies. "Les autorités algériennes ont décidé de ne pas donner suite à la liste soumise par les autorités françaises" et les ont "invitées à suivre le canal d’usage [pour une telle procédure, ndlr] en l’occurrence celui établi entre les préfectures et les consulats", est-il indiqué dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères algérien relayé par Franceinfo. Alger rejette la démarche "sur la forme et le fond" et rappelle que de telles requêtes doivent passer par les canaux habituels, à savoir une coordination entre les préfectures françaises et les consulats algériens.
Bruno Retailleau insiste sur la nécessité de maintenir une approche ferme face à ce refus algérien. Il rappelle que la suspension des accords de 2007 n’est qu’une première mesure et que d’autres sanctions pourraient suivre en cas de persistance du blocage.
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