Une commission d’enquête vient de lever les voiles sur les difficultés auxquelles les crèches sont soumises au quotidien. Manque de financement et places insuffisantes, les garderies sont totalement dépassées.
La Commission d’enquête de l’Assemblée a confirmé la sortie d’un rapport parlementaire concernant l’état des crèches, le 27 mai dernier.
"Les crèches sont à bout de souffle", indique le compte-rendu des députés. La députée de la majorité présidentielle, Sarah Tanzili dévoile "une complexité kafkaïenne", un financement jugé insuffisant, des personnels mécontents.
Le document propose 73 mesures concrètes pour améliorer les conditions d’accueil des enfants en crèche et combattre les actes de maltraitance sur les enfants. Parmi les points à prioriser figurent la réduction du taux d’encadrement à un adulte pour quatre enfants qui est de six actuellement. Le rapport conseille d’opter pour 5 enfants en 2027 et réduite à 4 en 2030.
La mise en place d’actions de prévention contre la maltraitance se situe parmi les premières urgences.
Les députés formulent des recommandations visant à améliorer la qualité de la petite enfance en renforçant l’encadrement du secteur et en professionnalisant davantage les métiers de la petite enfance. Cela implique notamment la suppression des formations en ligne et l’instauration d’une carte professionnelle obligatoire pour pouvoir évoluer dans cette activité.
Face à un manque de 200 000 places en crèche, la rapporteuse préconise d’en finir avec la pratique des réservations de places des sociétés pour leurs employés.
Les syndicats de la petite enfance alertent sur le système des crèches privées, qui, selon eux, favorisent l’augmentation du nombre d’enfants pris en charge, au détriment de leur bien-être et de leur développement.