La Yemenia ne sera pas là physiquement à l’ouverture du procès très attendu du crash aérien qui a fait 152 morts et une seule survivante. La compagnie aérienne sera représentée à Paris par ses avocats.
Le procès du crash aérien de la Yemenia Airways s’ouvre ce lundi à Paris. La compagnie aérienne est poursuivie pour homicides et blessures involontaires après que l’Airbus A310 qui assure la liaison entre Sanaa et Moroni s’est écrasé au large des Comores en juin 2009. L’appareil qui s’apprêtait à atterrir à Moroni, la capitale des Comores s’est enfoncé dans l’eau. Le drame a fait 152 morts et une seule survivante. Bahia Bakari a survécu à l’accident en restant agrippée en mer pendant onze heures à un débris. Elle a été ensuite secourue par un bateau de pêche le lendemain du crash. Parmi les 142 passagers à bord de l’avion se trouvaient 66 Français, rapporte RFI.
Les familles des victimes de ce crash aérien attendent impatiemment de connaître la vérité treize ans après le drame. Pendant quatre semaines, le tribunal correctionnel de Paris examinera les responsabilités de la Yemenia Airways. La compagnie aérienne poursuivie pour homicides et blessures involontaires risque 225 000 euros d’amende. Elle n’aura aucun représentant physique durant le procès, mais sera représentée par ses avocats. "Treize ans d’attente, c’est trop long pour s’approcher de la vérité", a déploré Saïd Assoumani, le président de l’association des victimes de la Yemenia Airways.
Les familles des victimes espèrent des juges qu’ils établissement clairement que cet avion n’aurait jamais dû transporter de passagers. Elles pensent également que l’appareil n’aurait pas dû atterrir à Moroni, un aéroport qui n’était pas suffisamment sécurisé. "Tout le monde voyait que les avions de la compagnie étaient vétustes, mais personne n’osait en parler.", a déclaré M. Fatouma Mohamed, présidente de l’association SOS Voyages aux Comores qui témoignera durant le procès. Une requête pour que des sanctions soient prononcées afin d’éviter ce type de catastrophes a été également formulée.
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