La conférence des présidents d’université (CPU) demande au gouvernement de suspendre la hausse prévue des frais d’inscription pour les étudiants extracommunautaires.
La mesure qui doit concerner les étudiants en provenance de pays extérieurs à l’Union européenne, a provoqué une contestation dans plusieurs universités, profitant de la vague de revendication des "Gilets Jaunes". Lundi dans un communiqué, la conférence des présidents d’université (CPU) a relancé la demande de suspension de cette mesure. "La France a besoin des étudiants internationaux qui contribuent à son développement et à son rayonnement dans le monde", avancent les présidents d’université.
Le plan du gouvernement propose certes des "mesures positives et attendues", mais l’augmentation générale des droits d’inscription annoncée ne constitue pas "une réponse adaptée", font-ils savoir. La mesure porte en elle le risque important "d’exclure des étudiants et des doctorants que nous accueillons aujourd’hui", précise le communiqué. Le Conseil d’administration demande ainsi que "l’entrée en vigueur des dispositions en cause soit suspendue".
Lundi 10 décembre, la ministre de l’Enseignement supérieur a envoyé une lettre aux présidents d’université et aux directeurs des écoles de l’enseignement supérieur. Elle assure que les étudiants internationaux qui "résident depuis plusieurs années en France […] acquitteront les mêmes frais d’inscription que les étudiants européens". De même, les étudiants qui ont déjà commencé leurs études en France "ne sont en aucun cas concernés par ces frais différenciés", confirme-t-elle. Alors que la CPU dénonce l’absence de concertation, la ministre promet le lancement dans les prochains jours d’une "concertation".