Le Paxlovid est un antiviral prescrit dans le traitement de la Covid-19. En France, ce médicament fait l’objet d’un trafic vers l’étranger. Les pharmaciens alertent les autorités.
Développé et commercialisé par Pfizer comme traitement de la Covid-19, le Paxlovid est prescrit aux personnes à très haut risque de contracter une forme sévère de la maladie. Actuellement, ce médicament "fait l’objet d’un trafic... destiné à une exportation clandestine", a mis en garde l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).
Alors que le Paxlovid était plutôt délaissé jusqu’ici, une forte demande a été observée ces derniers jours. D’après l’USPO, des "achats importants" du médicament ont été réalisés par certaines pharmacies alors que celui-ci doit être prescrit par un médecin et que les officines ne peuvent en commander que 20 boîtes maximum.
"J’ai été alerté par des réseaux sociaux, par des messages que m’ont envoyés certains présidents départementaux", relate le président de l’USPO, Pierre-Olivier Variot, au journal Le Figaro. Cette hausse anormale de commandes a été ensuite confirmée par le ministère de la Santé. M. Variot a évoqué des commandes de l’ordre de 1 000 à 2 000 boîtes en plus que d’habitude.
Le Paxlovid ferait en effet l’objet d’un trafic en Chine, fortement touchée par une flambée de contaminations au coronavirus. Ce traitement manque dans le pays et donc de plus en plus de boîtes y sont envoyées illégalement. Des acheteurs en officient n’hésiteraient pas à proposer jusqu’à 200 euros pour en avoir. L’un d’eux "m’a dit qu’il la revendait entre 3000 et 5000 euros à Pékin", raconte un pharmacien parisien, selon les propos relayés BFMTV.
"Attention, gros trafic avec la Chine, avec des prix de revente énormes", a alerté un responsable d’officine. Le président de l’USPO dénonce le fait que "le Paxlovid soit détourné et que des gens réalisent des profits dessus". Face à cette situation, plusieurs syndicats de pharmaciens ont saisi le ministère de la Santé pour tenter de trouver une solution.
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