Ce samedi 26 juin, l’ANRS organise avec des chercheurs de l’AP-HP, deux soirées dans des établissements parisiens : Le Cabaret Sauvage et La Machine du Moulin Rouge.
Deux soirées seront organisées dans deux établissements à Paris : le Cabaret Sauvage et La Machine du Moulin Rouge, samedi 26 juin dans le cadre d’une étude sur la contamination de la Covid-19.
Dr Jérémy Zeggagh, investigateur coordinateur du projet ITOC et médecin spécialiste des maladies infectieuses et tropicales à l’Hôpital Saint-Louis AP-HP, a apporté plus de précision. "Il s’agit d’une première mondiale visant à évaluer le risque de transmission du SARS-CoV-2 chez des personnes vaccinées participant à une soirée clubbing à jauge pleine, sans masque et en lieu clos", a-t-il affirmé.
L’objectif est d’évaluer la transmission du virus dans un espace clos en étant vacciné, comme le rapporte France Info.
Dans les détails, cette étude a pour but de mesurer la propagation de la Covid-19 sur "une population, ayant reçu une deuxième dose de vaccin dans les 14 jours précédents la soirée, ou en ayant contracté le virus et obtenu une dose de vaccin", selon Dr Liem Binh Luong Nguyen. Ce dernier est un médecin et chercheur au sein du CIC 1417 Cochin-Pasteur à l’hôpital Cochin AP-HP.
Pour effectuer cette étude, les organisateurs recherchent très concrètement 4 400 volontaires, âgés de 18 à 49 ans, vivant en Ile-de-France, et ayant été vaccinés. Les inscriptions se font sur le site revienslanuit.org, et les participants doivent répondre à un questionnaire.
Un test salivaire PCR (pas de test naso-pharyngé) sera également effectué dans les discothèques concernées. Pour ce faire, les lieux seront ouverts ce mercredi de 16 h à 21h, puis jeudi et vendredi de 12h à 21h et enfin samedi de 9h à 12h. Par ailleurs, "les volontaires peuvent s’inscrire par groupes de dix. Ils pourront tous se rendre dans le même club", ont rassuré les organisateurs.
Tous les inscrits participeront à l’étude quel que soit le résultat du test réalisé avant le début des soirées. Ainsi, ils seront divisés en 2 groupes : 2 200 d’entre eux assisteront à une des deux soirées et 2 200 resteront chez eux. Un second test salivaire sera effectué par les participants 7 jours après les événements pour vérifier s’ils ont été infectés.
Durant ces soirées-tests, les bars des boîtes seront accessibles et le port du masque ne sera pas obligatoire, contrairement au concert-test, en mai. Seuls les personnels des deux établissements porteront un masque. "Le but c’est d’organiser une soirée en boîte comme avant, comme dans la vraie vie", a précise Cécile Pinault de l’ANRS.
> A lire aussi : Covid-19 : un concert-test a réuni 5 000 personnes à Barcelone