Le sous-variant du Covid-19 BA.2.75 surnommé "Centaure" a été détecté pour la première fois en France. Les questions se posent s’il pourrait devenir la souche dominante dans l’Hexagone et dans le monde.
La France compte désormais trois cas confirmés de contamination au sous-variant du BA.2.75 de la Covid-19 surnommé "Centaure". Ces personnes ont été testées positives en Occitanie, dans le Grand Est et en Martinique, selon le rapport Santé Publique France daté du 22 juillet. "C’est la première fois qu’on voit émerger un variant de seconde génération, c’est-à-dire dérivant d’un variant déjà préoccupant, BA.2, avec de nombreuses mutations sans explications", a confié Étienne Simon-Lorière, responsable de l’unité Génomique évolutive des virus à ARN à l’Institut Pasteur, au HuffPost. Jusqu’à aujourd’hui, les variants étaient tous indépendants contrairement à ce sous-variant d’Omicron.
Identifié en Inde au mois de mai, le sous-variant BA.2.75 se propage dans le monde. Depuis sa détection, il s’est répandu au Japon, aux États-Unis, en Australie, en Israël et en Europe, notamment aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. Le variant BA.2.75 se distingue notamment par le fait de contenir "huit mutations dans la protéine Spike", rapporte RTL. Il pourrait donc devenir plus contagieux ou plus résistant aux vaccins, mais aucune ne l’’a encore confirmé pour le moment. Il "semble pouvoir contourner plus facilement la défense construite contre le coronavirus SARS-CoV-2 grâce à de petits changements spécifiques", est-il indiqué dans le communiqué de l’Institut néerlandais pour la Santé publique et l’Environnement (RIVM) repris par Libération.
Après l’évolution de cette souche, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a placé "Centaure" sous surveillance tout en suivant son évolution. De leur côté, les observateurs se demandent désormais si le sous-variant BA.2.75 pourrait devenir la souche dominante en France et dans le monde. Un risque d’autant plus important que "la majorité des Français s’est fait vacciner en début d’année donc on peut imaginer que l’immunité en septembre risque d’être extrêmement faible", a confié l’infectiologue Benjamin Davido sur CNews.
Voir notre dossier complet sur le coronavirus