Valerio Berdini/Shutter/SIPA
Après quelques mois d’accalmie, la Covid-19 est revenue avec une violence ahurissante en Polynésie française.
Le taux d’incidence de la Covid-19 ne cesse d’augmenter en Polynésie française avec 2 614 cas pour 100 000 habitants.
Comme le rappelle Le Figaro, le coronavirus a presque disparu de l’île entre mars et juillet, pourtant, il est revenu avec le variant Delta, très violent et beaucoup plus contagieux. Par conséquent, en un mois, le centre hospitalier de Tahiti est saturé et le bilan ne cesse d’augmenter avec 13 décès en 24 heures et 294 hospitalisations, dont 38 en réanimation.
Malgré cette crise sanitaire préoccupante, Dominique Sorain et le président de la Polynésie française, Edouard Fritch, refusent de reconfiner la Polynésie. Cette décision a été prise pour éviter de paralyser l’économie de l’archipel. Le président a annoncé qu’il ne faut pas précipiter le pays dans ce crash économique, et c’est ce qui nous pend au nez. "Nous ne pouvons pas plonger le peuple polynésien dans une pauvreté sans nom", a-t-il prévenu.
Pour limiter la propagation de la pandémie, le confinement est étendu au samedi, a annoncé le haut-commissaire, alors que jusqu’ici ce dispositif ne concernait que le dimanche. Cette mesure a été instaurée dans cinq îles les plus touchées : Tahiti, Moorea, Raiatea, Taha’a et Huahine.
Par ailleurs, le couvre-feu de 21 heures à 4 heures est maintenu sur l’ensemble des 5 archipels polynésiens. Pour les voyages inter-îles, une preuve de vaccination ou un test négatif est obligatoire.
Le centre hospitalier a réorganisé tous ses services afin de réserver la moitié de ses lits aux malades de la Covid-19. Toutefois, le manque de place et de personnels contraint l’hôpital à refuser des patients.
Pour aider les soignants qui sont totalement débordés en Polynésie Française, 15 infirmiers de la réserve sanitaire sont arrivés lundi de métropole, d’autres sont attendus ainsi que des renforts de la Nouvelle-Calédonie.
Le président Edouard Fritch a indiqué qu’il allait soumettre à l’assemblée locale une loi qui imposera la vaccination aux soignants et aux personnes travaillant avec des publics fragiles.
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