Le Molnupiravir, traitement antiviral contre le Covid-19 développé par le laboratoire Merck (MSD France), a eu l’aval de l’Union européenne pour une utilisation en urgence, avant son autorisation formelle de mise sur le marché.
La Haute Autorité de santé (HAS) n’est pas favorable à une autorisation d’accès précoce au Molnupiravir alors que la France a déjà commandé 500 000 doses. Sa décision a été communiquée dans un avis rendu public vendredi 10 décembre. Ce traitement antiviral contre la Covid-19 développé par le laboratoire Merck (MSD France) été approuvé dans l’Union européenne pour une utilisation en urgence, avant son autorisation formelle de mise sur le marché. Les autorités sanitaires aux Etats-Unis sont également en train d’étudier sa validation.
"Les résultats d’efficacité avancés par le laboratoire sont moins bons que ceux des traitements disponibles : 30% de réduction des risques de progression vers la forme grave de la Covid-19 (...) alors que l’efficacité pour les anticorps monoclonaux casirivimab-imdevimab est d’environ 80% sur ce même critère", a expliqué la Haute Autorité de santé (HAS) pour justifier le refus de la distribution du Molnupiravir. De son côté, le ministère de la Santé a assuré vendredi que malgré la commande déjà lancée, la mise sur le marché est conditionnée par l’autorisation précoce de la HAS. "Les échanges avec l’Agence européenne des médicaments (EMA) continuent et une décision européenne concernant la demande d’autorisation de mise sur le marché est attendue début d’année 2022", poursuit le ministère.
Malgré ce refus, la HAS a autorisé l’utilisation de l’Evusheld (tixagévimab-cilgavimab), du laboratoire AstraZeneca. Ce traitement est destiné aux patients de 18 ans et plus à très haut risque de forme sévère de la Covid-19. Il est surtout conseillé aux personnes qui sont mal ou pas protégées par la vaccination et ceux qui n’y sont pas éligibles. Administré par voie intramusculaire, il réduit l’incidence des cas d’infections symptomatiques d’environ 80%. Sa durée de protection est évaluée à au moins six mois après l’administration d’une dose unique.
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