L’Institut Pasteur a obtenu le feu vert de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) pour cet essai clinique à la mi-juin.
La recherche de traitement contre la Covid-19 se poursuit partout dans le monde. En France, l’Institut Pasteur de Lille a annoncé ce lundi qu’il recherchait des centaines de patients pour la deuxième phase d’un essai clinique pour mesurer l’efficacité du clofoctol. Ce médicament est préconisé dans la prévention de l’hospitalisation et dans la prise en charge précoce de patients contaminés par le coronavirus. A cet effet, le laboratoire français envisage de recruter "entre 350 et 700 patients".
Labellisé "Priorité Nationale de Recherche" depuis le 6 avril 2021, l’essai clinique est une étude de phase "adaptative, menée en ambulatoire, randomisée, contrôlée par placebo, en double-aveugle, visant à évaluer la sécurité d’emploi, la tolérance et l’efficacité du clofoctol [...] chez des patients atteints de la Covid-19 symptomatique au stade précoce", est-il indiqué dans le communiqué de l’Institut repris par LCI.
L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a donné son accord pour cet essai clinique à la mi-juin. Toutefois, il ne commence que maintenant, car il a fallu attendre les autorisations. De plus, les critères dans le choix des patients et le progrès de la vaccination en France expliquent également ce retard, selon le Professeur Xavier Nassif, directeur général de l’Institut. Ce dernier de préciser que les recrutements des volontaires se font uniquement dans les Hauts-de-France et par le biais de médecins généralistes et de laboratoires. Néanmoins, l’Institut Pasteur qui a reçu 5 millions d’euros du géant du luxe LVMH pour financer cet essai souhaite les étendre à d’autres régions, notamment aux Antilles.
La molécule, sous forme de suppositoire, doit être administrée aux patients, à raison de deux par jour. Le traitement de cinq jours sera "particulièrement efficace pour inhiber la réplication du virus", souligne l’Institut. Il est à noter que la molécule de clofoctol est déjà commercialisée en France et dans d’autres pays européens pour traiter d’autres maladies que la Covid-19.
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