Le texte voté dans la nuit de lundi à mardi vise à débloquer 22 milliards de crédits en 2021, censés permettre à la France de rebondir face à la récession.
L’Assemblée nationale a voté dans la nuit du lundi 26 au mardi 27 octobre les milliards d’euros du plan de relance.
Un vote solennel de l’ensemble du budget est prévu le 17 novembre, avant son examen au Sénat, puis une adoption définitive par le Parlement au plus tard le 18 décembre.
Sur les 100 milliards d’euros annoncés de 2020 à 2022, la mission plan de relance vise à débloquer 22 milliards de crédits en 2021, autour de trois piliers : écologie, compétitivité et cohésion des territoires.
D’autres investissements figurent ailleurs, comme la revalorisation des carrières hospitalières, intégrée dans le budget de la Sécurité sociale, ou la baisse de 10 milliards des impôts de production des entreprises, votée en première partie de ce projet de loi de finances 2021.
Bruno Le Maire a fixé "l’objectif de décaisser 10 milliards d’euros en 2020 et 42 milliards d’euros en 2021 pour dépenser la moitié des fonds du plan de relance dans les quinze mois qui viennent".
Parmi les mesures phares, les nouveaux crédits accordés à la rénovation énergétique des bâtiments : près de 3 milliards d’euros en 2021, dont 1,6 milliard pour les bâtiments publics. En faveur des énergies propres, 205 millions de crédits sont fléchés en 2021 vers le développement de la « filière hydrogène vert », régulièrement mise en avant par le gouvernement.
Dans son volet compétitivité, le plan, marqué par la crise sanitaire et les difficultés d’approvisionnement en masques ou principes actifs de médicaments, insiste sur les « relocalisations ». Avec 240 millions d’euros en 2021 pour « sécuriser des approvisionnements critiques » et 205 millions alloués à la relocalisation de projets industriels.
Pour le volet cohésion, 5 milliards d’euros visent la « sauvegarde de l’emploi » (chômage partiel, formation) et 4 milliards sont à destination des « jeunes », notamment pour leur entrée dans la vie professionnelle.
Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a confirmé dans l’hémicycle une croissance "négative au quatrième trimestre 2020".
Et "si de nouvelles mesures sanitaires devaient être prises dans les jours qui viennent, nous proposerons d’augmenter les crédits de soutien à notre économie en décembre, pour la deuxième lecture" du projet de budget", a-t-il promis.