Le directeur de l’ARS Paca, Philippe Demester, a évoqué lors d’une conférence de presse, « une circulation virale qui s’accentue depuis deux semaines » dans la région Provence-Alpes-Côte D’Azur.
L’Agence régionale de santé n’a observé aucun ralentissement de la croissance de l’épidémie de Covid-19 dans la région Provence-Alpes-Côte D’Azur (Paca). Elle a d’ailleurs qualifié la situation sanitaire de "très préoccupante". "Il n’y a pas encore de ralentissement de la croissance ici", a confié le directeur de l’ARS Paca, Philippe Demester, lors d’une conférence de presse. Il a ajouté qu’il y a "une circulation virale qui s’accentue depuis deux semaines". Vendredi, l’ARS Paca a déprogrammé toutes les opérations non-urgentes pendant quatre semaines. Par ailleurs, douze patients de la région ont été transférés vers la Bretagne.
Dans les détails, tous les indicateurs sont à la hausse dans la région Paca avec un taux d’incidence régional du virus de 535 pour 100 000 personnes pour la semaine du 26 octobre. Une pointe de 743 pour 100 000 a été observée dans les Hautes-Alpes contre une moyenne nationale de 491. Le directeur de l’ARS a reconnu "un certain embouteillage des dispositifs de recueil des personnes décédées", mais il n’a pas l’intention d’ouvrir un centre de concentration des personnes décédées dans la région, même si plusieurs médias locaux l’affirmaient.
Dans la région Paca, la courbe des décès à l’hôpital est bien plus forte qu’en avril avec une trentaine de décès chaque jour. "Nous avons dépassé très largement le pic de la première vague, à 420 patients en réanimation, ce matin nous étions à 503 sur la région", a renchéri Anthony Valdez, directeur de l’organisation des soins de l’ARS. La situation sera encore plus difficile durant quelques semaines notamment dans les départements du Vaucluse et des Hautes-Alpes.
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