Gerard Bottino / SOPA Ima/SIPA
L’utilisation de l’ivermectine, un médicament anti-parasitaire, pour traiter la Covid-19 est toujours très relayée sur les réseaux sociaux. Toutefois, son efficacité reste encore à prouver.
L’Agence française du médicament (ANSM) a refusé une autorisation temporaire de l’ivermectine, un médicament anti-parasitaire, pour traiter ou prévenir la Covid-19. La décision a été rendue publique ce jeudi après que l’agence a été saisie à ce sujet par Me Jean-Charles Teissedre, représentant une association et des professionnels de santé. "En raison des données disponibles à ce jour, nous ne pouvons pas répondre favorablement" à cette demande d’autorisation temporaire (dite RTU), a-t-elle souligné. Ce médicament fait pourtant l’objet d’une vaste promotion sur les réseaux sociaux à l’heure actuelle, rapporte Le Figaro.
De larges études cliniques doivent être rigoureusement menées avant de pouvoir conclure la possible utilisation de l’ivermectine en France, a indiqué l’ANSM. D’après l’agence du médicament, l’analyse des données publiées, "du fait de leurs limites méthodologiques, ne permet pas d’étayer un bénéfice clinique de l’ivermectine quel que soit son contexte d’utilisation, en traitement curatif ou en prévention de la maladie Covid-19". L’ANSM n’écarte pas de réviser sa position lorsque les résultats d’études cliniques pourraient modifier le constat établi à ce jour.
L’Agence européenne du médicament (EMA/AEM) et l’OMS, respectivement le 22 mars et le 31 mars, ont également rejeté l’utilisation de l’ivermectine pour le Covid en dehors d’essais cliniques. Un avis qui a été partagé en France, le 27 février, par le Haut Conseil de santé publique (HCSP).
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