Après les deux études qui ont conclu l’inefficacité de l’hydroxychloroquine pour soigner les malades de la Covid-19, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé alerte sur la survenue de troubles neuropsychiatriques chez les patients ayant reçu ce traitement.
Récemment, deux études – menées par des chercheurs français et chinois – ont mis en doute l’efficacité de l’utilisation de l’hydroxychloroquine pour traiter les malades de la Covid-19. Ce remède ne changerait rien sur la durée en réanimation ni la mortalité. L’étude réalisée par l’équipe chinoise a même mis en évidence des effets indésirables, plus importants sur les patients traités avec cette molécule.
Alors que ces derniers temps les signalements d’effets indésirables liés aux traitements contre le coronavirus se multiplient, l’ANSM a pour sa part affirmé que le dérivé de l’antipaludéenne chloroquine pourrait augmenter le risque de suicide ou tentative de suicide chez les patients. L’Agence espagnole des médicaments leur aurait transmis cette information, évoquant "la survenue de troubles neuropsychiatriques, notamment des symptômes aigus de psychose".
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Il s’avère que ces troubles apparaissent surtout aux premiers jours de traitements des malades de la Covid-19, y compris ceux qui n’avaient pas ce genre de problème auparavant. L’ANSM rappelle que les troubles neuropsychiatriques avec l’hydroxychloroquine et la chloroquine étaient déjà connus. Mais avec le confinement lié à cette crise du coronavirus, les risques pourraient être beaucoup plus importants.
L’Agence nationale de sécurité du médicament a souligné qu’au niveau européen, une évaluation était en cours. Les promoteurs et investigateurs d’essais cliniques utilisant de l’hydroxychloroquine ou de la chloroquine ont été tenus au courant de ces risques de troubles neuropsychiatriques et de suicide chez les malades. Il leur a été demandé de faire attention à ces informations.